Le trajet


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lundi 6 septembre 2010

Le mot de la fin

Nous avons bien profité de nos derniers jours à Buenos Aires, d'autant plus que le soleil a fini par s'imposer ces deux derniers jours. Nous avons alors arpenté avec plaisir différents quartiers de la ville, qui ont chacun leur spécificité et leur âme. Nous avons aussi goûté aux joies de cette capitale : parrilla (bonne comme mauvaise), marchés et brocantes, soirées de tango amateur et professionnel (merci d'ailleurs aux parents de Noémie). Nous avons aussi retrouvé nos amis italiens rencontrés à Torotoro et avec qui là encore nous avons franchement bien rigolé. Vivant à Buenos Aires, ils nous ont aussi fait découvrir d'autres aspects de la ville.
Nous venons à l'instant de finir nos bagages... Demain midi nous monterons dans l'avion qui nous ramènera en France, après 197 jours de voyage en Amérique du sud.


jeudi 2 septembre 2010

De la fiesta de Jujuy aux chutes d'Iguazu, l'aventure argentine continue

Finalement nous sommes restés plus de deux semaines à Jujuy. Nous en avons profité pour nous reposer un peu et avancer notre projet sur l'ordi. Nous avons aussi passé deux jours avec l'une des stagiaires de Hugo (Adeline) dans la Quebrada (vallée) de Humahuaca, classée au patrimoine naturel de l'UNESCO. C'était très sympa et plutôt tranquille. Les paysages riches en couleur ont été un peu ternis par les cendres d'un gros incendie dans la région. Mais quand même, c'est un joli coin pour se balader !


Nous avons aussi fait un second asado à la maison, de viande de lama cette fois. Et surtout, les 22 et 23 août, c'était la fête de Jujuy ! Et ça on en a bien profité aussi !!! C'était la fête de l'exode, commémorant le départ des habitants de la ville lors d'une bataille avec les espagnols et le brûlage de toutes les maisons (politique de la terre brûlée), cet événement ayant été décisif dans la lutte de l'Argentine pour son indépendance au début du 19e siècle. La ville vient même d'être déclarée "ville martyre et héroïque" :P
Du coup, nous avons eu droit à des défilés de Gauchos (gardiens de troupeaux à cheval), des représentations de l'exode par le peuple mais aussi en pièce de théâtre, le brûlage de maisons de paille.... des concerts en folie mais aussi la venue de Cristina de Kirchner, la présidente d'Argentine. Bref, on s'est bien amusé pendant les trois jours de festivités. D'ailleurs vous pouvez CLIQUER ICI pour voir une petite vidéo de ces quelques jours. 


Le départ fut un peu difficile, dire au revoir à Hugo et à ces deux semaines où nous nous sommes sentis comme chez nous.

Mais nous sommes repartis, nos sacs de plus en plus lourds sur le dos, à l'assaut de la région de Misiones, au nord-est de l'Argentine, coincée entre le Brésil et le Paraguay. Comme son nom l'indique cette région comporte un certain nombre de missions jésuites, ou plutôt, des ruines de ces missions. Nous avons pris comme base d'expédition Posadas, ville assez mimi avec une jetée aménagée sur le fleuve Parana où les argentins vont boire un maté ou faire un ptit jogging ! En plus, la propriétaire de notre hôtel était une femme assez âgée et passionnante qui avait participé à la fondation de plusieurs des villages du coin ! Du coup, contrairement au Routard, nous on a aimé Posadas !!

En y laissant nos affaires, nous sommes allés à la découverte de Santa Ana et San Ignacio, deux des principales missions de la région. La première n'a pas du tout été restaurée (ou quasiment pas) et est envahie par la nature verdoyante aux portes de l'Amazonie. C'était assez émouvant de voir les ruines de cette petite ville ainsi reprises en main par la nature. 


San Ignacio est quant à elle reconstruite en partie et se situe au milieu d'une petite ville très touristique. Ils ont même installé des panneaux parlant 4 langues un peu partout sur le site et ont mis en place un son et lumière nocturne (auquel nous n'avons pas assisté car il fallait payer un deuxième billet). Bien que restaurée, cette grande citée (bien plus grande que Santa Ana) a encore une apparence de ruines, avec ses morceaux de murs un peu partout. Cela nous a tout de fois permis de mieux imaginer comment pouvaient être ces missions avant leur destruction. 


Dans la région, nous voulions aussi faire un tour en bateau pour voir des chutes exceptionnelles  (les chutes de Mocona), malheureusement, il y avait trop d'eau dans le fleuve pour que la balade soit intéressante. Nous avons donc abandonné et sommes repartis en direction de Puerto Iguazu, un peu plus au nord.
Les bus argentins sont vraiment très confortables !!! Après la Bolivie, ça fait un choc mais ça fait du bien ! D'ailleurs, l'Argentine, ça nous change vraiment du reste du voyage ! Les poussettes et les casques de moto existent, les douches chaudes aussi (bien qu'elles soient parfois bien roots), les gens sont plus blancs et vêtus à l'occidentale, il y a des voiture françaises et de vraies motos... sans oublier l'accent auquel il faut vraiment s'habituer.

Revenons à nos moutons (ou à nos lamas), Puerto Iguazu est une ville ultra touristique, avec des hôtels et des restos partout... mais aussi quelques coins sympas, dont la jetée sur le fleuve Iguazu se terminant sur la triple frontière (Argentine, Brésil et Paraguay), à l'intersection entre le fleuve Parana et le fleuve Iguazu.


Dès notre premier jour ici, nous profitons de l'attraction principale de cette ville : les chutes d'Iguazu. C'est un ensemble impressionnant de plus de 200 chutes regroupées sur une largeur de 2,5km.

Le parcours est très aménagé (petit train, passerelles métalliques...) et on circule dans une végétation luxuriante tropicale. On peut donc observer aussi un peu la flore et la faune locale (principalement les papillons et les oiseaux). Les chutes sont vraiment très impressionnantes, on peut les aborder d'en haut comme d'en bas, voire même en bateau (pour les riches aventureux) pour se faire tremper. 


Ces chutes marquant la frontière entre l'Argentine et le Brésil, il est donc aussi possible de les observer depuis le côté brésilien. Ce que nous avons fait 2j plus tard, en faisant l'aller-retour dans la journée avec le bus spécial touristes (ultra direct). La balade est beaucoup plus courte de ce côté, mais la vue est plus globale, on voit quasiment toutes les chutes d'un même point de vue.


Entre les 2j de visite des chutes, nous avons fait tout autre chose : la visite de la mine de Wanda. Il s'agit en fait d'une petite mine de géodes d'améthystes principalement (quartz violet) qui se situe à une cinquantaine de kilomètres au sud de Puerto Iguazu. C'est un ami de Hugo, géologue, qui nous avait conseillé d'y faire un tour. Et en effet, ça valait vraiment le coup d'œil (surtout pour la boutique où les yeux de PA faisaient des étincelles)!


Encore un peu plus lourds (surtout en cailloux), nous sommes arrivés aujourd'hui à Buenos Aires. C'est la dernière étape de notre périple puisque nous rentrons en France le 7 septembre !
Malheureusement il a plu toute la journée, on espère que cela va rapidement s'améliorer pour profiter pleinement de la capitale en arpentant ses différents quartiers.

mardi 17 août 2010

Quand on ne peut pas faire simple, on ne peut faire que compliqué

Voilà nous sommes à Jujuy, au nord-ouest de l’Argentine, où Noémie a fait un stage de 6 mois il y a 5 ans sur le développement de la filière laine de lama dans l’altiplano. Nous allons loger pour quelques temps chez Hugo, son ancien maître de stage.

Finalement le trajet de Sucre à Jujuy a été vraiment très laborieux : après une nuit dans le premier bus, nous avons pris un truffy (taxi collectif bolivien) jusqu’à l’étape suivante puis un autre truffy pour arriver à la ville frontière, ou presque (à un taxi près). Après avoir passé la frontière et passé nos sacs aux rayons X (PA a eu quelques problèmes avec ses cailloux qui ressemblent bizarrement à des petits sachets de cocaïne). Un taxi de plus pour arriver au terminal de bus et découvrir qu’il nous reste encore huit heures de bus pour arriver à Jujuy ! Au final, c’est à 1h du matin, au terminal de bus de Jujuy, que nous avons retrouvé Hugo afin qu’il nous amène en pick-up à la maison à Lozano, à une vingtaine de kilomètres de là !!!! Quel voyage !


Nous avons donc quitté la Bolivie, ce pays étrange que l’on a aimé certains jours et que l’on a détesté à d’autres moments avec ses gens pas toujours (voire même pas souvent) sympas et ses galères de transports, pour l’Argentine, un pays beaucoup plus riche, avec ses jeunes filles habillées fashion, sa bonne viande et ses bus confortables. Quel choc culturel !

Du coup nous avons pris deux bons gros jours de repos à ne rien faire dans la maison, à regarder la télé et à visiter quand même un peu la ville. Que de souvenirs pour No. C’est vraiment très sympa pour No de retrouver Hugo, la maison, les chiens, les lamas du jardin et les endroits qu’elle connaît. La maison a un peu changé mais l’esprit reste le même, une maison accueillante et ouverte aux amis de l’étranger.


Dans la maison, il y a aussi trois stagiaires français (Adeline, Béranger et Laura) qui sont là pour quelques mois et avec qui nous partageons nos activités dans le coin.


Après un repos bien mérité (ça fait vraiment du bien de se poser dans une maison après plus de 5 mois de voyage), nous devions partir tous ensemble à Cusi-Cusi, petit village de l’altiplano que No connaît assez bien. Malheureusement, fait assez typique, le 4x4 de Hugo est tombé en panne. Du coup, nous avons vraiment galéré dans les transports pour passer très peu de temps sur place. Heureusement, les paysages sont toujours aussi beaux et nous avons eu l’occasion de découvrir la maison qu’Hugo est en train de se construire sur place (on y a d’ailleurs passé une nuit assez roots). Et puis pour No c’est assez émouvant de revenir sur les traces de son ancien stage. Nous avons fait une balade de deux heures dans la « vallée de la lune de Cusi », un paysage aride, rouge et blanc, vraiment impressionnant.


Le trajet du retour, qui a duré 13h, fut très difficile, avec des changements de bus, des bus qui traînent des heures et des heures alors qu’il y fait une chaleur incroyable…
De retour à Jujuy nous avons profité de la bonne viande argentine à plusieurs occasions, et surtout en faisant un asado (barbecue) dans le jardin avec les parents de Hugo. La viande coulait à flots. :P


Pour cette deuxième semaine ici, nous allons essayer de travailler un peu notre projet et de nous balader dans la région avec les trois stagiaires pour que PA découvre cette belle région et que No se remette plein de souvenirs en tête !

samedi 7 août 2010

Quand les routes sont bloquées, il faut savoir s'adapter...

Après Cochabamba, nous nous sommes dirigés comme prévu vers Santa-Cruz. Après une longue nuit de bus dans un bus plutôt moyen (heureusement nous avions choisi les meilleurs places :P) et plusieurs contrôles de police en pleine nuit, nous arrivons dans cette grande ville chaude, pleine de boutiques de fringues de marque mais avec des rues pas spécialement belles, sans oublier le vent constant qui entraîne toutes les poussières et saletés des rues et y marcher les yeux ouverts devient difficile. Une autre particularité de la région de Santa-Cruz est sa communauté mennonite, des blancs anti-progrès vivant de l’agriculture et habillés comme dans « La petite maison dans la prairie » :P, à savoir salopette bleue (toujours très propre et bien repassée), chemise à manches longues et chapeau de cow-boy blanc pour les hommes, et robes longues légères et longue tresse blonde pour les femmes, vous voyez ??
L’objectif de notre passage ici, c’est de voir cette région très prospère et très dynamique de la Bolivie, mais surtout, de faire un tour de quelques jours dans les missions jésuites. PA étant un peu malade, on traîne deux jours dans la ville pour se reposer.


Lorsque nous nous décidons pour aller faire notre tour dans les missions jésuites, nous nous rendons compte au terminal de bus que, depuis la veille, les routes sont bloquées et qu’elles risquent de le rester plusieurs jours. Après avoir cherché les différentes possibilités, nous décidons de quitter le jour même Santa-Cruz pour aller à Sucre, notre prochaine destination. Nous traînons encore une journée dans la ville et vers 16h30, l’enfer commence. Notre bus est un bus basique, le chauffeur roule comme un fou en freinant brusquement et en faisant de grosses accélérations et la route tourne dans tous les sens et est vraiment pourrie. Aie Aie Aie. No se sent vraiment mal pendant le trajet et c’est totalement impossible de dormir. Nous arrivons le lendemain à Sucre plus de 16h plus tard, épuisés…


Sucre, c’est la ville assez classe que nous avions visitée avec Eugénie et Coco au début du mois de juillet. Nous avons plus de temps que prévu à Sucre, nous allons donc en profiter pour finir notre voyage en Bolivie par quatre jours de rando dans les villages Jalq’a. Cette région nous intéresse pour ses paysages, ses petits villages agricoles et les tissus traditionnels rouges et noirs fabriqués par toutes les femmes Jalq’a. Cette activité de tisserands est en fait assez récente puisqu’elle avait été perdue petit à petit au cours du temps. Il y a une dizaine d’années, un programme mené par une association a permis de faire renaître le tissage dans cette région suivant les méthodes ancestrales.
Contre tous les avis qui déconseillent de faire la rando sans guide, nous sommes partis seuls, pour quatre jours de marche, tente et sacs de couchage sur le dos. L’aventure commença d’abord par le trajet pour se rendre au point de départ, le village de Potolo. Il n’y a en effet qu’un seul moyen pour y aller : un camion, qui part de Sucre la beine remplie de gens (surtout des locaux) et de leurs marchandises en tous genres.


6h30 plus tard (dont 2h à attendre qu’un tronçon de route ouvre), nous arrivons le dos et les fesses en compote à Potolo, le gros village de la région. 1h d’enquête dans le village et trois gros bols de chicha (alcool de maïs) plus tard, nous avons enfin un endroit où poser la tente. Durant les deux jours de marche suivants, nous avons vécu tout un tas de péripéties. Nous ne comptons plus les fois où nous nous sommes perdus et avons tenté de communiquer en quechua-espagnol avec les locaux qu’on croisait pour retrouver le bon chemin. Malheureusement nous n’avions pas de feuilles de coca à leur donner en échange, eux qui nous en demandaient à chaque rencontre. On a croisé et marché sur des paysages magnifiques, des montagnes de toutes les couleurs (du rouge au bleu, en passant par le vert et le jaune).


On y a aussi croisé tout un tas d’animaux (chiens, chèvres, moutons, ânes, taureaux, perroquets verts, etc.), des cailloux passionnants pour PA (fossiles, veines et cristaux énormes de gypse), des traces de dinosaures et surtout les gens les plus accueillants de la Bolivie ! Spéciale dédicace aux Opatos : on a même assisté à la fête de l’école de Quila Quila le dernier soir de notre périple (concours de mangeage de pains, récupération de pièces dans des bassines d’eau, etc.). Bien entendu nous avons aussi parcouru les ruelles des villages qu’on traversait à la recherche de la meilleure tisserande et du plus beau tissu Jalq’à.


Au final, ces quatre de jours de rando bien roots ont été épuisants mais forts en émotions et en rencontres. De quoi clore notre périple bolivien en beauté !

Nous sommes à présent de retour à Sucre, où nous avons retrouvé le couple de français (Tim et Cécile) que nous avons rencontré à Torotoro, et avec qui nous avons traîné un peu puisque nous étions bloqués en raison des manifestations de Potosi. En effet, toute la région de Potosi, par où passent les routes principales du pays, est en grève depuis presque 15 jours. L’activité principale des manifestants étant de bloquer les routes, la circulation dans le pays est devenue quasiment impossible. Après une longue matinée de recherches, nous avons tout de même réussi à trouver une échappatoire vers l’Argentine, une route peu empruntée et bien défoncée, que nous allons tester cette nuit.

Prochaine étape : retrouver Hugo, l’ancien maître de stage de No, à San Salvador de Jujuy, dans le Nord de l’Argentine.

mardi 27 juillet 2010

Des villages en « HAUT » : Coroico et Torotoro

Comme convenu, nous avons quitté La Paz pour Coroico, un village situé à la limite entre les Andes et l’Amazonie. Nous étions vraiment attirés par ce coin de verdure perché, avec a priori de superbes paysages aux alentours mais aussi par la perspective de la rencontre de sa population afro-amazonienne, qui est semblerait-il à l’origine de la fameuse Lambada !!
Malheureusement, nous sommes arrivés dans ce petit paradis sous la pluie et dans un brouillard épais. Dommage pour le village perché et le joli paysage… Surtout que les hôtels sont, comme nous l’avions lu sur Internet, plutôt confortables et sympathiques mais aussi bien au dessus de notre budget. Comme il fait moche, nous décidons de ne pas aller dans l’hôtel glauque pas cher mais de se prendre un hôtel sympa malgré tout. On ne sait jamais peut-être que nous aurons une belle vue demain matin au réveil… surtout que dans notre hôtel « Bella Vista », ça serait un must ! Malheureusement le lendemain matin, on petit-déjeune dans le restaurant panoramique avec devant nous… le brouillard :S


Nous décidons de partir faire une balade malgré le mauvais temps. Par chance, au fil de la promenade, le temps se dégage et laisse place à une superbe vue sur la vallée et les montagnes verdoyantes des environs. Nous sommes heureux de voir un peu de forêt après tant d’altiplano aride ! La végétation qui nous entoure est déjà très proche de celle que nous avions pu rencontrer en Amazonie.


Au loin, nous entendons plusieurs fanfares mais n’arrivons pas à en distinguer la provenance. Après renseignement, ce jour là, on fête la Virgen Carmen dans les villages du coin. Nous décidons donc de faire un tour dans l’un de ces villages. Malheureusement, on arrive le deuxième jour de fête et ça sent la vinasse dans ce tout petit village. Le sol de l’église semble couvert d’alcool, sûrement offert à la Pachamama (c’est ça aussi l’Amérique du Sud, un mélange savant de traditions catholiques et andines). Quelques personnes dansent au son d’une fanfare mais on se sent un peu de trop. Nous ne restons donc pas longtemps et profitons de la balade du retour pour observer les champs de café et de bananes.

Il faut quand même le dire, nous avons beaucoup aimé les rencontres avec les mamas « noires » en tenue traditionnelle locale, parlant espagnol avec un accent un peu créole…


En fait, lorsque l’église a reconnu que les indiens avaient une âme, ils ont décidé que le travail dans les mines de Potosi était trop inhumain pour les indiens et ils ont donc fait venir des esclaves noirs d’Afrique pour y travailler (car eux n’avaient pas d’âme, logique !). Ces populations se sont ensuite réfugiées dans ce petit coin paradisiaque qu’est Coroico et se sont parfaitement intégrées aux coutûmes locales, et ont même eu une forte influence sur la musique bolivienne. Le mauvais temps nous a malheureusement découragé de visiter les villages occupés par ces « afroboliviens », difficiles d’accès.

Nous sommes donc revenus sur La Paz un peu plus tôt que prévu et avons fait quelques emplettes (dont une magnifique pyrite pour PA et un superbe charango, la guitare locale). Nous en avons aussi profité pour rencontrer une grosse association de producteurs de quinoa bio pour notre projet, avant de partir vers l’est, avec pour première étape Cochabamba.

Cochabamba est en fait plutôt un point de départ qu’une étape ! Et oui, nous nous dirigeons en fait vers Torotoro, un petit village à 5h de route de Cochabamba, et surtout son parc naturel, peu touristique (car difficile d’accès) mais superbe. Nous passons une journée à préparer notre séjour à Torotoro : rechercher une carte topo qu’on ne trouvera jamais, acheter un peu de bouffe, trouver LE bus qui y va de temps en temps et voir si les horaires coïncident avec nos plans. Bref, nous avons quand même parcouru Cochabamba à cette occasion et avons trouvé la ville assez sympa. Et surtout, elle a un marché ENORMMMEEE, enfin même plusieurs marchés qui se rejoignent et qui en font un marché encore plus énorme. On peut tout y trouver (sauf une carte topo bien sur :P ).


Le lendemain matin, nous arrivons à 10h45 pour le bus de 11h et nous attendons que le bus arrive. Nous attendons, nous attendons, nous attendons… Finalement, le bus est enfin parti à 16h30. On n’était pas loin de la révolte générale, n’ayant bien sûr pas eu d’information tout au long de ces cinq heures d’attente. Ceci dit, cela nous a permis de faire la connaissance d’un couple d’italiens, d’un couple de français et d’un jeune bolivien avec sa mère, avec qui nous passerons les prochains jours.

Nous avons donc fini par arriver dans cette fameuse bourgade de Torotoro, de nuit, et avons galéré à trouver de la place dans un hôtel, étant donné que ce week-end, c’est LA fête annuelle qui attire des gens de tout le pays.
Nous sommes restés quatre jours à Torotoro, à alterner entre visites du parc naturel et fiesta dans le village.
Ce parc est vraiment incroyable, nous nous y sommes baladés avec un jeune guide très sympa et notre petit groupe formé dès l’attente du bus. Nous y avons vu des traces de dinosaures (et oui des vraies !!), des paysages de toutes les couleurs, des formations géologiques et des figures d’érosion impressionnantes (dixit PA), nous avons rampé comme de vrais spéléologues dans la grotte la plus profonde de Bolivie (7 km), et nous nous sommes même baignés dans une cascade au fond d’un grand canyon, le tout sous le soleil. La belle vie quoi !


A partir du samedi soir, c’était la fête de Tata Santiago (le saint patron de la ville) : du monde partout, des barbecues à chaque coin de rue, des costumes de couleurs fluo et des chapeaux coiffés de plumes et de petites boules colorées, des pétards et feux d’artifices de tous les côtés, mais aussi un groupe de joueurs de flûte de pan qui circulait dans tout le village, de jour comme de nuit, sans s’arrêter, et qui jouait vraiment très mal (surtout qu'ils étaient de moins en moins frais au fil du temps) !!


Il y a aussi eu une scène où se succédaient les groupes de musique traditionnelle et on peut dire qu’à partir de 22h, les groupes étaient agréables à écouter :P. Bien sûr, il y avait aussi un peu partout des petites fêtes dans des cours intérieures, où ça buvait bien, surtout de la chicha (alcool de maïs traditionnel) distribuée à la louche d’un grand seau. On n’aime pas trop mais parfois c’était très délicat de refuser. Bref, on a dansé comme des fous tout le samedi soir et on a bien rigolé.


Cette fête a aussi été l’occasion pour nous de rencontrer des producteurs de cacahouète bio et de maïs bio pour notre projet bien sûr mais aussi pour se gaver de cacahouètes :P .

On allait oublier de vous parler du petit musée géologique de Torotoro. Le bâtiment en lui-même déjà était complètement hallucinant avec ses murs construits en roche locale et en fossiles en tous genres, style la maison du facteur cheval pour ceux qui connaissent. PA a beaucoup discuté avec le jeune guide du musée qui a pu lui poser plein de questions sur les fossiles qu’il ne connaissait pas.

C’était donc un séjour plein de découvertes (naturelles comme culturelles) et de rencontres incroyables plus fortes les unes que les autres.

Nous sommes à présent de retour à Cochabamba et avons terminé l’aventure Torotoro en dînant hier avec le couple de français dans une super bonne parrilla (soit un gros morceau de viande chacun grillé au barbecue), de quoi nous donner un avant goût de l’Argentine.
Nous partons dès ce soir pour Santa Cruz, la grande ville de l’Amazonie bolivienne et devrions y visiter quelques missions jésuites….

samedi 17 juillet 2010

Le jour où PA a grimpé à 6088 pendant que No visitait tranquilement les musées de La Paz

Comme on était un peu en retard, on a posté deux messages à la suite. Pour lire dans l'ordre, commencez par le premier message, plus bas dans le blog.
Après Potosi puis de nouveau Oruro, nous revoilà à La Paz. C'est assez marrant de revenir dans une ville où nous sommes déjà allés. On a l'impression d'être chez nous, ce qui est plutôt agréable.
Finalement, nous avons quand même galéré pour trouver un hôtel car celui où nous étions la dernière fois était plein, dommage... Puis nous avons passé notre première après-midi à La Paz à organiser les deux jours suivants de PA. Car voilà, il a décidé de faire l'ascension du Huayna Potosi, un sommet culminant à 6088m d'altitude...


L'aventure racontée par PA :
Ne voulant faire le tour qu'en 2 jours (pour ne pas laisser Noémie seule trop longtemps), j'ai décidé de zapper le premier jour d'entraînement sur place (essayage et techniques d'utilisation des crampons et du piolet sur un glacier). Après 1h30 de trajet en combi (pour moi tout seul, à papoter en espagnol avec le chauffeur) sur une route cabossée, je suis arrivé au premier refuge (4700m d'altitude) où les 3 autres touristes et le guide m'attendaient. Puis c'était parti pour l'étape du jour : la montée jusqu'au 2e refuge (5130m d'altitude), avec par contre tout notre équipement sur le dos (notre équipement perso + le matos d'alpinisme prêté par l'agence). Heureusement que j'étais en forme car mon sac était bien lourd !
Un fois arrivés au refuge, où nous avons retrouvé la quinzaine d'autres touristes qui allaient faire également l'ascension, ce fut le calme plat jusqu'à l'ultime départ, en pleine nuit. Déjeuner tous ensemble au refuge puis papotage (en espagnol bien sûr, d'ailleurs j'étais le seul français, et les autres m'appelaient Jesus du fait de ma barbe :P) et pause chauffage au soleil (car a l'ombre il fait bien froid à cette altitude).


Tout le monde s'est couché dès la nuit tombée, vers 18h30, dans une sorte de dortoir aménagé dans les combles du refuge. Puis ce fut le réveil général à minuit pour un départ programmé vers 1h du matin. Et oui, pour des raisons de sécurité, l'ascension du Huayna Potosi se fait toujours de nuit. Petit déjeuner rapide à la frontale, enfilage de l'équipement (harnais, crampons, guêtres, 3 épaisseurs de pantalons, 2 épaisseurs de chaussettes, 3 épaisseurs sous l'anorak sans oublier l'écharpe et le bonnet !) puis c'est parti pour l'ascension en cordées, sous la configuration "2 touristes pour 1 guide". J'étais avec une américaine et un des meilleurs guides du coin (18ans d'expérience, d'innombrables ascensions à son actif et un record à 8800m, rien que ça !). L'ascension dure en général 5 à 6h, ce qui permet d'arriver en haut pour le lever du soleil (incroyable à 6088m d'altitude, il paraît...). L'ascension commence par une rampe de glace de plusieurs mètres d'épaisseur (là, les crampons sont primordiaux) puis c'est de la marche sur de la neige pendant plusieurs heures, chacun éclairant son chemin à la frontale. Au bout de 3h de montée, l'autre garçon de notre groupe de 4 a rejoint notre cordée puisque sa copine se sentait mal (les symptômes du mal de l'altitude auraient empirés en montant, elle a préféré redescendre, accompagnée de son guide). Puis se fut au tour de l'américaine de mon groupe d'avoir quelques symptômes (maux de ventre, migraine sans compter le froid qui la paralysait de plus en plus), mais elle ne voulait pas redescendre tout de suite et nous avons continué ainsi environ 2h de plus jusqu'à ce que la douleur ne soit plus supportable. Malheureusement à ce moment là, toutes les opportunités pour qu'elle redescende avec un autre groupe étaient passées (elle avait préféré continuer à chaque fois), ce qui nous laissa comme seule solution de tous redescendre ensemble, abandonnant l'espoir pour l'autre touriste (Andreas) et moi même (pourtant tous les deux en pleine forme) de pouvoir atteindre le sommet. Mais finalement, après 1/2h de descente, voyant notre peine et notre motivation pour faire demi-tour, notre guide a proposé de redescendre un peu plus bas (nous étions alors vers 5780m) et de laisser la fille se reposer seule sur une plateforme stable, maintenant que le soleil était enfin levé et que la température allait enfin remonter un petit peu (il faisait alors -13°C), car sans ça l'immobilisation serait fatale. Les premiers groupes qui allaient redescendre pourraient alors la prendre au passage. Par contre il y avait une condition pour que Andreas et moi même remontions vers le sommet, c'était d'accélérer fortement le rythme ! Car le risque de monter tard au sommet provient des chutes de blocs d'une falaise en amont provoqués par la fonte de la glace (une fois le soleil levé).


Nous avons donc fait demi-tour et repris de nouveau la route du sommet, sur un rythme effréné. Mais un peu trop rapide pour Andreas et moi. A cette altitude, le manque d'oxygène nous obligeait à faire des micro-pauses toutes les 2 minutes ou presque. Nous sommes finalement arrivés au sommet au bout de 2h (alors que notre guide comptait nous faire monter en 1h après avoir laissé l'américaine :P), ultra fatigués mais contents d'y être enfin arrivés et de pouvoir en profiter sur place (étant les derniers, rien ne nous obligeait à laisser la place aux suivants, car le sommet est une crête trop petite pour accueillir plusieurs cordées).


C'était alors le moment de sortir le pot de Nutella (acheté la veille dans l'unique magasin de La Paz qui en importe d'Europe) pour LA photo destinée aux fans de la célèbre pâte à tartiner :P.


Après 15 minutes de pause au sommet, de Nutella à la cuillère et de photos, nous avons pris la route de la redescente, à toute vitesse une fois encore car nous devions enchaîner par une deuxième descente (entre le 2e et le 1er refuge où un mini-bus nous attendrait pour le retour sur La Paz). La descente était bien plus impressionnante que la montée (car de jour cette fois :P) et surtout bien moins fatigante ! Après 2h15 de marche, nous voilà arrivés au 2e refuge (5130m), où je n'ai eu que 3/4h pour refaire mes sacs (les affaires inutiles étant restées dans mon gros sac au refuge) et déjeuner en vitesse.


La seconde descente (jusqu'au 1er refuge à 4700m) fut très difficile car j'avais alors de nouveau toutes mes affaires sur mon dos (y compris l'équipement d'alpinisme devenu inutile du fait de l'absence de neige et de glace) et les jambes déjà bien fatiguées des 2 dernières heures de descente. Après une bonne heure de descente, les 3 autres touristes, nos 2 guides et moi arrivons au 1er refuge où le mini-bus n'avait plus qu'à nous ramener à La Paz. S'en suivis alors 1h30 de route défoncée (impossible de dormir malgré la fatigue) puis autant de temps passés dans les embouteillages de La Paz.
Finalement, cette ascension du Huayna Potosi, connu comme l'un des sommets de plus de 6000m les plus accessibles au monde, a été pour moi ma première expérience en alpinisme et je suis bien content d'y être parvenu sans symptôme du mal de l'altitude. Je crois cependant que Noémie aurait bien fait cette ascension elle aussi, mais qu'elle n'avait juste pas la motivation à ce moment du voyage.

Pendant ce temps.... mais où est Noémie ?
Ben pendant ce temps, je ne faisais rien d'aussi exceptionnel mais bon quand même... Moi aussi j'ai bien marché, j'ai parcouru les rues de La Paz (et ce n'est pas vraiment plat comme ville, avec un dénivelé de plus de 800m entre le bas et le haut) mais aussi les planchers de ses musées et de ses maisons coloniales... Certains des musées étaient passionnants d'autres beaucoup moins. Mais au final, c'est pendant ces deux jours de balade que je me suis mise à vraiment apprécier cette ville, avec sa foule dense, son agitation, ses rues qui montent et qui descendent, son architecture de bric et de broc qui vous promet des surprises à chaque coin de rue mais aussi ses constructions qui recouvrent totalement les versants de la vallée, avec leurs murs en briques de terre. Ces maisons construites à flanc de versant se confondent avec la montagne  par leur disposition et la couleur de leurs murs mais modifient son relief de leurs angles et de leurs toits parfois de tôle brillant au soleil.
Nous partons demain pour Coroico, où nous espérons faire de jolies balades et rencontrer les populations noires des Andes boliviennes !

Quelques jours à Potosi

Nous nous sommes en effet reoposés un peu à Potosi avant de repartir pour de nouvelles aventures mais nous avons aussi profité de ce temps là pour visiter la ville et  les environs.

Le grand truc touristique de Potosi, c'est la mine, qui ne fonctionne plus qu'au ralenti ces derniers temps et qui est gérée par des coopératives de mineurs peu organisées. La plupart des touristes la visitent avec une agence mais nous n'avions pas vraiment envie d'entrer dans ce système donnant de l'argent à une agence et quelques cadeaux (bâtons de dynamite et bouteilles de coca) aux mineurs, bien que de nombreux autres touristes nous aient dit que c'était génial. Nous nous sommes quand même intéressés à cette mine, d'autant plus que PA aurait bien aimé trouvé de beaux minéraux à rapporter en France. Nous sommes donc allés à pieds au marché des mineurs (un ensemble de boutiques de produits pour mineurs dont des pioches et de la dynamite) puis nous sommes montés jusqu'à l'entrée de la mine. Nous avons croisé quelques groupes de touristes habillés en mineurs et beaucoup de gens surpris de nous voir monter ainsi tous seuls et à pieds. La balade était très agréable car nous avons traversé des quartiers divers de la ville mais aussi parce que nous nous sentions libres de faire ainsi cette visite sans tour organisé.


A l'entrée de la mine, des gamins nous ont, à notre demande, sorti quelques minéraux mais ils n'étaient pas à la hauteur des attentes de PA. Plusieurs personnes nous ont proposé de nous faire visiter les mines mais bon, nous avons finalement pris un bus pour redescendre dans le centre. 

Un autre jour, nous avons suivi les conseils de la gentille hôtesse de l'office du tourisme qui nous avait annoncé une fête agricole exceptionnelle à Miraflores, à 45 minutes de bus de Potosi. Nous avons donc pris le fameux combi  (petit bus) plein de gamins mangeant des chips. Arrivés à Miraflores, nous nous sommes rendus compte que c'était en fait une ville thermale, lieu de sortie des familles de Potosi le dimanche, mais qu'il n'y avait pas de marché particulier. Après avoir demandé à plusieurs personnes, nous avons découvert qu'il y avait une "kermesse gastronomique" un peu plus bas, à Tarapaya. Nous marchons une petite demi-heure pour y arriver et découvrons un petit marché de nourriture qui se met en place : quelques stands officiels plus quelques vendeurs installés par terre. Mais une grosse sono et de belles affiches ! Et oui, c'est comme ça les "feria" boliviennes ! 


Après avoir partagé un bon plat typique de la région, nous sommes montés un peu plus haut vers un lac d'eau chaude parfaitement rond. Une jolie balade bien agréable pendant laquelle nous avons croisé plein de gens faisant leur lessive dans la rivière (et oui, c'est aussi ça l'activité du dimanche). Et puis le gardien du lac nous a gentiment prévenu qu'il ne fallait pas s'inquiéter, les personnes mortes dans le passé dans le lac étaient soit des bourrés soit des suicidaires (qui ne savaient pas nager). Bonne baignade :P 


Nous y avons finalement trempé les pieds. Avant de repartir, nous avons eu le temps d'assister à un petit bout d'une élection de reine de la feria ! Bref, une jolie petite fête dans un cadre bien agréable avec ses montagnes de toutes les couleurs et ses eaux thermales.

N'oublions pas quand même que nous avons aussi visité le couvent de Santa Theresa, un grand couvent très impressionnant par le patrimoine artistique qu'il a accumulé grâce aux dots des jeunes espagnoles venant ici avoir une vie de contemplation, loin du monde extérieur. Et bien sûr, nous nous sommes promenés longuement dans cette ville qui abonde en églises et bâtiments coloniaux en tous genres.

En repartant de Potosi vers La Paz, nous avons passé une nouvelle journée à Oruro, où nous avons rencontré une ONG pour notre projet sur la quinoa bio et où nous avons dîné avec le directeur d'entreprise  (et ses stagiaires français) rencontré la semaine précédente avec Eugénie et Coco.

Notre deuxième passage à La Paz mérite en lui-même un autre post... que nous allons écrire immédiatement.

samedi 10 juillet 2010

Suite et fin de l'aventure à 4

Et voilà, Eugénie et Coco nous ont quitté hier soir, et sont actuellement en route vers Buenos Aires d’où ils vont reprendre un avion pour la France, où Coco devrait enfin retrouver son sac à dos (revenu tout seul depuis Madrid). C’est vraiment passé vite ces vacances avec eux et c’est assez étrange de se retrouver de nouveau tous les deux. Mais bon on va aussi pouvoir se calmer un peu et se mettre un peu plus au rythme local.
Du coup depuis le dernier message, nous avons fait pas mal de choses.
 
Tout d’abord, après réflexions diverses et organisations complexes, nous avons finalement décidé de commencer par visiter Sucre plutôt que Potosi. Nous y sommes arrivés après un long trajet de bus et un changement inopiné de compagnie à Potosi (les voyages en bus ont l’air vraiment plus complexes et plus fatigants en Bolivie que dans les autres pays que nous avons visité). C’est une jolie ville, très classe et calme. C’en est même surprenant ! Le centre est incroyablement propre et blanc. Du coup, tout y est assez cher, surtout les hôtels ! Et pour ce prix, le service n’est même pas exceptionnel. Bref, nous avons passé une bonne journée à nous balader dans cette jolie ville. 
 

Le lendemain matin, nous sommes allés au marché de Tarabuco, une petite ville à 1h30 de Sucre réputée pour son marché et son artisanat. Nous y avons évidemment fait plein d’emplettes, les tissages locaux étant magnifiques ! La tenue traditionnelle était elle aussi assez sympa avec des ponchos très colorés pour les hommes et des tissus à dominance noire avec quelques bandes de couleurs pour les femmes. Leurs chapeaux aussi étaient surprenants, malheureusement nous n’avons pas réussi à avoir de bonne photo de ces casques noirs et colorés aux allures étranges. Le marché comportait aussi bien sûr une zone de troc et des fruits et légumes en pagaille, des pommes de terres de toutes formes et des vêtements plus classiques. (oui oui vous avez dû vous en rendre compte, on aime les marchés. Ils sont tellement colorés et vivants !)
 

En revenant de Tarabuco nous avons passé quelques heures à Sucre en attendant notre bus du soir direction Oruro.
Encore un long trajet de bus difficile avec le froid ! C’est décidé, pour nos prochaines nuits dans le bus en Bolivie, nous prendrons nos sacs de couchage !
Nous sommes donc arrivés à 5h du matin à Oruro où nous avions rendez-vous avec une entreprise de quinoa bio. En attendant le rendez-vous à 8h30, nous avons traîné dans Oruro désert puis nous nous sommes installés dans un distributeur de billets fermé pour avoir un peu plus chaud. Quel soulagement quand le premier café a ouvert vers 7h40 pour nous proposer un petit déjeuner.
Nous avons passé les deux jours suivants avec le directeur de l’entreprise en question. Nous avons pu visiter l’usine de transformation de la quinoa (lavage, tri, empaquetage) puis avons passé un jour et demi dans l’altiplano à voir des paysages incroyables et à visiter quelques villages de producteurs de quinoa bio. C’est un système vraiment très différent de ce que nous avions pu voir précédemment au cours de notre projet car la quinoa rapporte un bon revenu aux producteurs. Néanmoins, les villages restent assez traditionnels et roots, avec tout de même, des beaux 4x4 tous neufs et des tracteurs ! C’est surprenant ! Par contre le pauvre PA a été malade pendant les 2 jours de 4x4, sûrement une combinaison de différents facteurs (altitude, fatigue, froid du bus, bouffe pas toujours tip top :P).
 

Nous sommes depuis avant-hier à Potosi. Le trajet en bus de Oruro à Potosi fut lui aussi assez agité. Déjà, ça commençait mal, Coco s’est fait volé de l’argent en montant dans le bus. Et puis, après 3h de route, le bus s’est retrouvé bloqué par des manifestants. Heureusement la compagnie avait prévu la chose. Nous avons donc récupéré nos affaires et marché avec un nombre incroyable de personnes vers l’autre côté, en essayant de retrouver l’autre bus de la même compagnie qui nous attendait pour poursuivre le chemin. Mais le blocage était grand et nous avons dû parcourir une bonne distance avec toutes nos affaires, à plus de 4000m d’altitude, en marchant rapidement de peur de ne plus avoir de places assises dans le deuxième bus. Et le bus était toujours plus loin… 
 
 
Mais au moins, nous avions l’une des seules compagnies ayant fonctionné ainsi et nous ne sommes donc pas restés bloqués des heures au milieu de nulle part. Cette marche a été un moment assez étrange tout de même. On croisait des gens comme nous, un peu perdus, marchant de tous côtés, mais aussi des bloqueurs en grandes réunions, des cailloux disposés partout sur la route, de temps en temps un paquet de véhicules bloqués…

Nous voilà donc à Potosi, une ville coloniale qui fut au XVIe siècle la plus grande ville du monde et qui est à présent la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde (4090m). Le centre colonial compte de très beaux bâtiments. Mais c’est aussi une ville minière (la fameuse mine d’argent est à l’origine de son ancien titre de capitale économique du monde). Mais la belle cité a fortement décliné depuis, suite à l’appauvrissement des réserves d’argent. 
 
 L'hôtel de la monnaie où étaient frappées les pièces espagnoles avec l'argent de la mine

Elle est aujourd’hui beaucoup plus pauvre que Sucre, beaucoup moins rénovée. On y voit vraiment beaucoup d’enfants travailler. Durant tout notre voyage nous avons vu des enfants travailler dans la rue (cirage de chaussures, vente de bonbons, de gâteaux…) ou aider dans le magasin des parents ou dans la ferme des parents… Mais là, c’est encore différent ! Ils travaillent dans le supermarché de la ville ou en tant qu’aide chauffeur dans les bus.
Depuis que nous sommes en Bolivie, on sent une vraie différence de niveau de vie avec le Pérou mais aussi une différence de fonctionnement et de traditions.

A présent nous allons nous reposer un petit peu à Potosi avant de reprendre la route vers le nord et continuer un peu notre projet. Notre parcours en Bolivie n’est pas très logique niveau circuit et trajets de bus mais finalement, ça va bien fonctionner et nous allons pouvoir continuer à découvrir ce pays plein de surprises.

vendredi 2 juillet 2010

Au revoir Perou, Bonjour Bolivia!

Ca y est nous sommes au complet, nous avons retrouvé Eugénie à la frontière entre la Bolivie et l’Argentine.
Pour la retrouver, nous avons fait la grande traversée ! Tout d’abord nous avons commencé par un petit tour du lac Titicaca. Puno, la grosse ville du côté péruvien, n’est pas très sympathique en elle-même. Nous avons quand même fait un tour organisé sur les îles Uros, des îles flottantes construites en totora, un genre de jonc.
En fait il y a plusieurs dizaines d’îles regroupant chacune quelques familles. Les touristes sont concentrés sur les îles dont les habitants sont intéressés par le tourisme. En gros, sur les îles que l’on visite, on trouve de l’artisanat et un accueil sympathique bien que très organisé. On a même eu droit à la chanson « sur le pont d’Avignon » en français ! Heureusement, nous avons quand même l'impression que ça leur profite et qu'ils ne sont pas trop exploités pour le plaisir des visiteurs.
 

Bref en sortant de là, nous sommes allés nous ressourcer dans une petite ville du bord du lac, très peu touristique où nous avons pu manger une bonne truite dans une petite gargote. 
 
 
C’est là qu’a commencé le long périple vers Copacabana (ville du côté bolivien du lac). Et oui, nous avons du prendre 4 mini bus pour arriver à la frontière juste à temps avant sa fermeture puis un taxi collectif jusqu’à Copacabana. Nous sommes arrivés le soir de la Saint-Jean. Il y avait des feux partout et des pétards dans toute la ville. PA et Coco ne se sont d’ailleurs pas privés :P. Par contre nous avons raté de peu le baptême de deux voitures devant la belle cathédrale de la ville.

C’est ainsi que nous avons quitté avec émotion le pérou, après 2 mois et demi de balades et de rencontres en tous genres, pour la Bolivie, un nouveau pays à découvrir.

L’étape suivante a été La Paz. L’arrivée en bus est vraiment impressionnante ! Après un long moment sur l’altiplano (haut et plat), nous arrivons sur une vallée encaissée complètement recouverte d’immeubles en briques rouges. En s’y promenant, c’est une ville plutôt bruyante et polluée. Nous n’y avons pas passé beaucoup de temps et nous reviendrons peut-être plus tard pour visiter les alentours.
 

Enfin, nous avons pris un long bus de 20h assez inconfortable pour traverser toute la Bolivie, de La Paz à Villazon. C’est là que nous avons retrouvé Eugénie, ou plutôt de l’autre côté de la frontière, à La Quiaca. Ca a fait un peu bizarre à No de passer un petit instant en Argentine et de revenir sur les traces de son stage d’il y a 5 ans.
Trop heureux, nous avons eu droit à un super dîner avec fromage, foie gras et pâtés français, accompagnés de pisco ! Le rêve pour des voyageurs qui n’en peuvent plus de manger des trucs mauvais tout le temps !
Nous sommes donc partis tous les quatre sur la route d’Uyuni. 
En chemin, nous avons fait escale à Tupiza, une petite bourgade sympathique et calme, entourée de montagnes rouges et vertes. Nous y avons fait une jolie promenade et avons encore une fois confirmé l’incapacité du Routard à donner des indications claires.
 

Après une route fastidieuse mais superbe avec son alternance de montagnes rouges érodées genre grand canyon américain, de déserts de pierre et de sable et de lits de rivière à sec, nous sommes arrivés à Uyuni.
Et y avons fait un tour de 3 jours et avons choisi, parmi les 50 agences, une proposant la version classique + un petit détour "original". 
Nous avons passé trois jours dans un 4x4 à traverser des paysages tant merveilleux que surprenants. Des déserts de toutes les couleurs, plus secs les uns que les autres, des lagunes colorées (enfin peu colorées malheureusement à cette période mais No qui les a déjà vu lors de son stage en Argentine confirme qu'elles sont vraiment très colorées quand elles ne sont pas gelées!), des roches érodées, des volcans rouges et jaunes, des champs de coraux fossiles, etc. Sans oublier bien sûr le salar d'Uyuni, le plus grand et le plus haut du monde. Bref, on s'en est mis plein les yeux! Ces paysages sont vraiment émouvants, même pour No qui les voit pour la deuxième fois. 
 
 
Nous étions un groupe de 6 dans un 4x4, nous 4 et deux canadiens, accompagnés d'un chauffeur-guide et d'une cuisinière. Et oui, c'est comme ça les tours organisés, on mange chaud (heureusement car il faisait vraiment très froid) et on nous balade en voiture toute la journée! Bon nous avons quand même dormi dans des logements assez roots et mangé et respiré beaucoup de poussière!
Nous sommes revenus dans la ville d'Uyuni plein d'images en tête mais contents de s'accorder un peu de repos.
 
Dès demain nous repartons sur la route, en direction de Potosi, un peu plus au Nord.

mercredi 23 juin 2010

Le Machupicchu

Après l'arrivée de notre ami Antoine (alias Coco) qui nous a rejoint a Cusco vendredi (sans ses bagages malheureusement), nous avons visité avec lui la ville et ses innombrables boutiques d'artisanat (pour qu'il se reconstitue une garde-robe). Nous avons aussi profité de cette grosse étape shopping pour envoyer un gros colis en France (on espère qu'il arrivera sain et sauf...).
L'évènement marquant de ces derniers jour est bien entendu la visite du Machupicchu. Pour nous y rendre depuis Cusco, nous sommes passé par la voie économique à l'aller : 8h de bus puis 2h de marche de nuit le long de voies ferrées peu utilisées. Le trajet en bus fut assez folklorique (passage sur des voies ferrées en service, route de montagne étroite et très escarpée), bref une route en bien mauvais état pour la seule voie menant au Machupicchu (mais où passe donc l'argent des millions de visiteurs annuels ?). Puis la balade de nuit de 2h le long de la voie ferrée fut aussi une expérience peu habituelle (nous étions un groupe de 10 touristes arrivés par le même bus, guidés dans la nuit par les lucioles et traversant des petits ponts de chemin de fer directement sur les rails). 


Nous sommes arrivés à Aguas Calientes (la ville au pied du Machupicchu) dimanche soir à 20h30. Première étape : l'achat du fameux billet d'entrée, excessivement cher. Puis recherche d'un hôtel (pas trop difficile, la ville en est remplie) et pic-nique dans la chambre avant de se coucher. Réveil le lendemain à 4h30 pour avoir une chance de faire parti des 400 premiers touristes du jour ayant le droit de monter en haut du Huayna Picchu, la montagne abrupte qui domine les ruines et que l'on voit sur toutes les photos. Malheureusement, les touristes se lèvent de plus en plus tôt pour le faire, et en cette saison c'était peine perdue pour nous qui nous nous étions permis une grasse matinée :P. Il y avait bien 100m de queue pour le bus lorsque nous sommes arrivés à 5h20, sans oublier la petite centaine de personnes parties à 4h à pied aux ruines ! Bref nous n'avions aucune chance. Ceci dit, nous avons tout de même franchi les portes du Machupicchu à 6h20 et il y avait encore assez peu de touristes (tout est relatif évidemment). 


Pour économiser le guide nous avions acheté un livre explicatif sur les ruines, bien rédigé et très pratique. Nous avons parcouru tout le site, guide à la main et traducteurs à la tâche (Noémie et Coco) en un peu moins de 5h30 ! (il fallait bien rentabiliser le prix de l'entrée et du bus :P). C'était une visite vraiment impressionnante malgré le nombre de touriste avec ses murs dans tous les sens et ses pelouses vertes(surtout au début, le site restait calme et relaxant, la grosse masse de touriste étant arrivée bien plus tard). On a l'impression qu'il a été construit à l'endroit parfait, entouré de montagnes et qu'il se glisse fabuleusement dans le paysage.  


Nous sommes redescendus à Aguas Calientes à pied puis avons erré dans la ville toute l'après-midi en attendant notre train pour le retour (nous n'avions pas le temps de prendre à nouveau la solution économique pour le retour). Et là encore le trajet du retour fut folklorique (personnel incompétent lors de la réservation, inorganisation totale dans la gare remplie de touristes, changement imprévu en milieu de parcours pour des bus). Et en plus, le bus de la compagnie de train nous laissait à minuit à Ollantaytambo d'où nous avons pris un taxi collectif (finalement que pour nous trois) jusqu'à Cusco. Grâce à la conduite ultra rapide de notre chauffeur, nous sommes arrivés à 1h30 devant la porte de l'hôtel à Cusco que nous avions réservé. Encore une nuit courte en perspective car demain matin, il fallait arriver à la gare de bus avant 9h pour attraper un bus pour Puno.

Bref, nous sommes à présent à Puno et allons faire un petit tour sur le lac Titicaca aujourd'hui. Nous devons retrouver Eugénie, une amie, au sud de la Bolivie samedi. Nous n'allons donc pas beaucoup rallentir le rythme d'ici là !

vendredi 18 juin 2010

Au pays des Incas

Les photos de la randonnée dans le canyon de Colca ont été ajoutées dans l'album Arequipa. Comme nous n'avions pas vraiment détaillé cette rando dans le message précédent du blog, nous avons essayé de bien les commenter. 

Nous voilà depuis presque une semaine à Cusco, et ce fut une semaine plein de découvertes.
Tout d'abord nous apprécions beaucoup cette ville, pleine de petites ruelles pavées et très animée. L'originalité de Cusco est qu'elle conserve des vestiges de la civilisation Inca, avec des constructions espagnoles basées sur des murs incas par exemple, associant ainsi murs de pierres grises et murs blancs. Les toits sont en tuile et beaucoup de rues sont pavées. Il y a même des rues non perpendiculaires dans le quartier ancien, le quartier San Blas, que nous apprécions tout particulièrement et dans lequel nous errons un peu chaque jour. 


Par contre, c'est comme prévu très touristique et il y a de nombreux vendeurs ambulants qui sautent sur nous pour tenter de nous vendre des bijoux, des peintures, des gants et bonnets en laine ou encore des lunettes de soleil. On ne peut pas marcher sur la place centrale sans que l'on nous propose quatre massages et cinq tours au Machu Picchu à la minute! On peut même faire autant de photos avec le bébé lama dans les bras et sa propriétaire en tenue traditionnelle!
Il y a aussi plein de bons restaurants tentants ce qui est toujours un peu difficile avec un budget restreint. Tant pis, on est un peu hors budget en ce moment, surtout que la ville de Cusco arnaque les touristes en les obligeant à acheter un billet global super cher pour toutes les visites du coin. Comme nous sommes restés longtemps à Cusco, nous avons succombé au boleto turistico à 40 euros. 
En même temps, on en a bien profité et on essaie de le rentabiliser à fond!!!

Avant de vous raconter toutes ces visites exceptionnelles, nous devons quand même parler de cette ambiance de fête incroyable qui règne à Cusco depuis notre arrivée. Chaque jour, du matin au soir, nous pouvons entendre des fanfares et des pétards qui parcourent la ville. Pour diverses raisons (fête des différents saints, anniversaire de la ville, fête du soleil...) chaque mois de juin est un mois de fêtes ici. Nous ne nous lassons pas des défilés de gamins (ou d'adultes) en tenues traditionnelles qui dansent sur des chorégraphies super compliquées ou des porteurs de grosses statues de leur saint patron (selon leur paroisse) qui souffrent en rythme. (cf. les deux vidéos que vous trouverez dans l'album Cusco en fête). 


On a aussi assisté à un concert de musique traditionnelle de la région genre flûte de pan, charango... le tout accompagné de paroles catholiques, reprises en cœur par la foule! ("Vive notre patron San Blas!" "Le Vatican est la maison du Christ"). En tous cas chaque jour a son lot de surprises, que l'on peut rencontrer au hasard des rues. Heureusement, dès le matin, en prenant le petit déjeuner sur la terrasse de l'hôtel, on peut se mettre dans l'ambiance en regardant ce qui se passe sur la place centrale. 


On a aussi profité d'être par ici pour visiter plusieurs sites de la Vallée Sacrée des incas. 
Le week-end dernier, nous avons fait une petite promenade de village en village pour découvrir à chaque fois des restes archéologiques variés : anciens quartiers de vie des incas, temples, bains et réseaux d'eau divers, nombreuses terrasses cultivées mais aussi un centre d'expérimentation agricole utilisé par les incas (cf photos). Comme toujours, nous sommes vraiment impressionnés par les méthodes de construction qu'ils employaient en imbriquant parfaitement les pierres taillées les unes à côté des autres, de toutes tailles et formes ,anguleuses ou rondes, avec au final très peu d'espace entre chaque (on dit qu'on ne peut pas y passer une aiguille et c'est généralement vrai). 


Nous en avons profité pour visiter d'incroyables salines situées à flanc de montagne! Ce paysage était à couper le souffle : des bassins de décantation en terrasses, des couleurs plutôt surprenantes allant du blanc au marron-rouge (en raison du couché du soleil) et des gens qui travaillent dur, en petites sandales, pour récolter le sel et le porter jusqu'au village en haut des salines. 


Enfin, dimanche, nous sommes tombés sur un superbe marché d'artisanat. Heureusement nous avions pris peu d'argent avec nous, ce qui a permis de borner nos achats!


Nous avons aussi visité deux musées assez moyens de Cusco dont un musée d'art populaire assez marrant, rempli de petites statuettes représentant des scènes de vie quotidiennes (la femme qui allaite son enfant dans la rue, les porteurs de Saints pendant les fêtes, les vendeurs ambulants....).
Enfin, hier nous avons fait la tournée à pied des 4 sites archéologiques proches de Cusco, pas tous très impressionnants, surtout après avoir visité ceux du week-end dernier. Mais la balade était très jolie et il y avait quand même des trucs sympas dont principalement une grande forteresse construite avec des pierres énormes (138 tonnes pour la plus grosse) taillées comme toujours avec plein d'angles et avec un air de château Playmobil géant (cf photos!) et un autre site où la roche naturelle a été très travaillée avec des tunnels souterrain et un amphithéâtre sculpté à même la roche.


Nous avons aussi pu profiter d'une belle vue sur la vallée de Cusco au cours de cette journée de promenade.


Petite déception néanmoins, la grosse association de producteurs de café bio de la région, que nous avions prévu de rencontrer, n'a pas voulu nous recevoir. On a pourtant tout essayé!

Nous attendons toujours notre ami parisien qui est en ce moment bloqué à Lima car il a eu des problèmes de bagages. Et après les fêtes de Cusco, voilà la grève générale! En effet, tout le sud du Pérou est bloqué. Nous avons papoté avec des locaux qui nous en ont expliqué la raison : le gaz produit localement est vendu (par le gouvernement) à l'extérieur du pays, quand les locaux doivent acheter un autre gaz (produit ailleurs), beaucoup plus cher. Les rues sont donc vides de voitures et la plupart des enseignes sont fermées (sauf quelques trucs touristiques). Après les défilés joyeux de ces derniers jours, les manifestations semblent toutefois assez calmes. 

La prochaine étape après l'arrivée de notre ami demain, c'est la visite du fameux Machu Picchu! En attendant on profite toujours de cette jolie ville et de ses animations perpétuelles!