Le trajet


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samedi 22 mai 2010

Welcome back to Lima !

Notre séjour à Iquitos s'est terminé il y a quelques jours. Durant les derniers jours après notre dernier message, nous sommes allés voir un centre d'élevage de papillons puis avons rencontré des gens pour notre projet.

Et en dehors de cela, la routine : chaleur accablante (30°C dans notre chambre en journée, et pas beaucoup moins la nuit, sans oublier l'humidité ambiante), poussière et brouhaha général dans les rues bondées de moto-taxis. A vrai dire, on ne vous cache pas notre joie d'avoir rejoint il y a peu Lima par avion, où l'hiver commence à bien s'installer (nous avons sorti pulls et pantalons). Le trajet en avion d'Iquitos à Lima a été nettement plus rapide que l'aller en bus et bateau :D. Nous avons d'abord survolé la forêt amazonienne puis nous sommes passés au-dessus des Andes avant d'atterrir à Lima. Malheureusement l'altitude et les nuages nous ont masqué la majorité du paysage, les photos sont peu nombreuses.


Nous voici donc à Lima depuis 3 jours. Nous devions loger chez une péruvienne rencontrée rapidement à Kuelap (vous vous souvenez ? l'immense forteresse pré-inca à l'issue d'une interminable randonnée) il y a deux semaines, mais malheureusement elle a eu un contre-temps et a annulé au dernier moment. Nous avons trouvé un hôtel de remplacement, très bon marché nous pensions (jusqu'à cette après-midi où, au moment de régler, avons réalisé que le prix était en dollars et non en soles, soit 3 fois plus :P).

La principale raison de notre retour à Lima était pour notre projet. Nous avons rencontré une sorte de syndicat local des producteurs de café péruviens et avons même traversé toute la ville (ce qui prend beaucoup beaucoup de temps à cause du trafic, et qui plus est très éprouvant à cause du bruit et de la conduite megaspeed des chauffeurs) pour aller à la fac d'agronomie de Lima. Une fac comme les autres : des djeuns tout partout, des snacks, des sitting dans les pelouses, etc.). Et par chance la bibliothèque de la fac était une vraie mine d'informations.

Hier soir nous avons été invités à dîner chez Nelly, la péruvienne chez qui nous devions dormir. C'était bien sympa ! Elle et son mari parlent un peu le français et sont vraiment très gentils. On a pu goûter un bon vin argentin et parler beaucoup en espagnol (même PA, c'était dur dur, surtout lorsqu'elle s'est rendu compte que PA acquiesçait de la tête et qu'une fois sur deux il n'avait rien compris lol). Pour son boulot, en octobre, Nelly va passer quelques semaines en Europe, y compris à Paris. On en profitera pour lui faire visiter la capitale ! Il se trouve d'ailleurs que son beau-frère est prof de Salsa à Paris lol. On sait chez qui on va toquer à la rentrée pour prendre des cours :P

Notre séjour à Lima se termine dans 1h. On prend en effet un bus de nuit direction Huaraz, une petite ville un peu plus au Nord, d'où partent de grandes randonnées en montagne, dans la Cordillère Blanche. Nous allons en profiter pour nous dégourdir les jambes...

PS : On en profite pour vous annoncer que l'association des anciens élèves de l'école de PA subventionne notre projet ! Va falloir qu'on travaille encore plus :P

lundi 17 mai 2010

Notre longue épopée vers Iquitos

Suite à notre rendez-vous raté, nous avons repris la route vers l’Est dès le lendemain.

Première étape : Tarapoto, une ville plutôt grosse mais agréable, malgré la pluie :P. On a eu la chance d’y être pour la fête des mères péruvienne (le 9 mai), moment très important ici pour les familles : des pubs depuis 1 semaine à la TV, à la radio, dans les journaux, et pour nous en ce dimanche c’était la guerre pour trouver une table de libre dans un restaurant ! Ils étaient tous combles de familles entières avec des mamans heureuses, toutes une rose à la main.

Nous avons aussi profité du coin pour aller visiter une petite ville non loin de là, Lamas, et rencontrer une coopérative de café Bio, connue dans toute la région. C’était une journée bien sympathique dans cette petite ville dynamique, et qui de plus abrite un mystère historique : un château médiéval ! Finalement en s’approchant un peu plus de ce beau et surprenant château, on s’est rendu compte qu’il n’était pas vraiment d’époque, mais plutôt en béton avec pierres décoratives en apparence :P


Puis on a mis les voiles vers la deuxième étape de notre voyage vers l’Est, Yurimaguas. C’est une ville portuaire, au bout d’une route qui fini sur un fleuve, le Rio Huallaga. Contrairement à la plupart des touristes qui passent par là, on y est resté tout de même une nuit, et ça en valait la peine car le marché à deux pas de l’hôtel était bien sympa et l’ambiance de la ville très amicale. On en a aussi profité pour faire quelques courses en préparation de notre long périple qui allait commencé le lendemain : 3 jours de bateau pour rejoindre Iquitos, la grosse ville péruvienne de la forêt amazonienne, accessible uniquement par voies aérienne et fluviale.


On a embarqué sur notre gros bateau dès le matin pour un départ vers 15-17h, pour s’assurer de bonnes places et prendre le temps de s’installer. Un des points forts du voyage : tout le monde dort sur le pont, sur des hamacs accrochés aux nombreuses barres en fer du plafond. Nous avons loué deux hamacs à même sur le bateau et selon les conseils d’internautes, avons accroché toutes nos affaires en l’air, sur les fameuses barres métalliques, pour les protéger de la pluie.


Après 8h d’attente dans nos hamacs sur le bateau, nous avons enfin quitté le port de Yurimaguas. Mais la joie fut de courte durée puisque notre première escale se fit 5 minutes après, pour embarquer tout un tas de marchandises (bananes, bières et tout un troupeau de taureaux !) et d’autres passagers encore, amenant le nombre de personnes à bord à une bonne centaine, réparties sur deux niveaux.


Alors ça y est maintenant, nous voilà partis pour 3jours/2nuits de navigation sur le Eduardo III.
L’ambiance était vraiment sympa, très calme et détendue. Le temps passait entre papotage avec nos compagnons de pont en tous genres, observation des paysages, lecture, écriture dans notre carnet de voyage, jeux de cartes, tentative de mots fléchés en espagnol, ptit bac pour s’endormir et bien sûr moments de rêveries à ne rien faire. Les paysages étaient vraiment agréables et paisibles. Un fleuve large (et tout marron), quelques dauphins roses d’eau douce, des troncs d’arbres flottants et sur les rives, une végétation luxuriante et quelques maisons de bois avec un toit en feuilles de palmier.
Nos billets de bateau comprenaient 4 repas à bord, que Noémie a eu un peu de mal à manger. Mais heureusement les courses à Yurimaguas nous ont sauvé plus d’une fois :P.


Il y avait aussi quelques animations ponctuelles durant le voyage : plusieurs escales sur la rive pour faire embarquer des marchandises (principalement des fruits et légumes) et de nouveaux passagers. C’était aussi l’occasion, pour les enfants et les habitants des villages d’escale, de monter à bord pour nous vendre de la nourriture (poissons cuits, fruits, boissons, spécialités locales) ou bien des produits de première nécessité sur un bateau (hamacs, popottes en plastiques et couverts pour les repas, allumettes, etc.). D’ailleurs en parlant des hamacs, nous avons eu une grande désillusion : les hamacs d’Amazonie ne sont pas aussi beaux qu’on le croie ; il s’agit en général de grands draps ou tissus de type rideaux, dont les deux extrémités sont simplement cousues à des cordes jointes pour les attaches. Heureusement il reste les centres d’artisanat dans les grandes villes où on trouve de beaux hamacs tissés comme on les connaît.
Au niveau des villages où l’on ne s’arrête pas, les gens et les marchandises arrivent et repartent par pirogues motorisées, s’arrimant comme ils peuvent à notre gros bateau.


Ce superbe voyage aura quand même compté une grosse déception. En effet, nous avons raté, la naissance de l’Amazone à la confluence du Marañon et du Ucayali. Et oui, nous ne savions pas que nous y passerions aussi tôt dans la matinée alors nous nous sommes levés à 6h. Quel Dommage !



Heureusement, le lever de soleil sur l’Amazone, peu de temps après sa naissance, c’est quand même émouvant !
Nous voilà depuis deux jours à Iquitos, une ville très animée et où il fait très très chaud !! Nous sommes dans un hôtel un peu pourri mais sympathique et pas cher, conseillé par le capitaine du bateau.

Nous avons déjà eu un rendez-vous pour notre projet. Nous en avons aussi profité pour faire du tourisme et nous nous sommes baladés dans le marché de Bélen, un quartier très pauvre et à moitié sur l’eau (maisons sur pilotis ou flottantes) mais avec un marché immense et exceptionnel : des poissons en tous genres, de la viande de tortue, des fruits exotiques à n’en plus finir, des larves que les gens dégustent en brochettes, des poissons cuits dans des feuilles de bananier et des plantes médicinales (ou hallucinogènes). Bref, une expérience incroyable et des gens très accueillants.


On profite aussi de l’ambiance nocturne plutôt animée du début de week-end (Iquitos serait l’une des villes les plus fêtardes du Pérou) et on a même mangé dans un restaurant Japonais revisité façon amazonienne avec des sushis à la crevette et à la mangue !

Demain on a de nouveaux rendez-vous pour le projet. Puis nous choisissons un retour bien plus rapide que l’aller, par les airs, direction Lima. On espère que le survol de l’Amazonie puis des Andes sera encore une expérience incroyable.

samedi 8 mai 2010

Ah la la les rendez-vous en Amérique du Sud....

Après deux jours d'attente dans une ville pas vraiment intéressante et un détour d'environ 300km, le président de l'association avec qui nous avions rendez-vous n'est pas venu... Nous avons attendu 1h30 dans la cafétéria de l'association en vain.

On se boit un bon petit expresso bio en attendant. Heureusement la cafétéria est assez classe et nous sommes de plus en plus patients à force de voyager par ici!

On va abandonner les prises de rendez-vous et reprendre la bonne vieille méthode de l'arrivée à l'arrache dans les locaux des associations!
Comme nous n'en sommes pas à notre premier échec/retard, on peut le dire, les péruviens et les rendez-vous ne vont pas très bien ensemble. Ce qui est surement valable pour tous les pays d'Amérique du Sud!!

jeudi 6 mai 2010

De Chiclayo à Jaén en faisant un grand détour

Nous sommes restés encore quelques jours à Chiclayo. Cette ville nous a beaucoup plu et surtout il y a tellement de choses à voir dans ses alentours... Nous avons donc encore visité un musée et nous sommes allés faire un tour de moto-taxi dans une forêt protégée (le Bosque de Pomac) abritant plusieurs Huacas, visibles d'un point de vue un peu au dessus de la forêt. Bien sûr, il y a toujours des trajets en minibus un peu folkloriques mais on commence à s'y habituer.


On y a aussi bossé pour le projet en interviewant un phytoterapiste gérant une boutique de produits naturels. Il nous a, à cette occasion, invité à une conférence sur le Noni Tahitien, un produit miracle issu d'un fruit tahitien et fabriqué par une entreprise américaine, vous connaissez peut-être. En tous cas on a eu droit à des témoignages poignants de tumeurs soignées grâce au Noni et autres guérisons incroyables! Dans la deuxième partie de la conférence, ils avaient oublié le rôle premier du produit et se concentraient sur comment gagner de l'argent en consommant ce produit et en le vendant! Exceptionnel!!! On se serait cru à une émission de téléshopping revue façon secte. Enfin, on a même gagné au tirage au sort, chacun notre tour, un superbe sachet de complément alimentaire en poudre (cf photos). Un grand moment d'anthologie!


Après cela, nous sommes partis de Chiclayo vers l'est. Une bonne nuit de bus pour arriver à Chachapoyas à 5h du matin! En attendant le lever du soleil on s'est posé sur la place centrale à regarder la ville se réveiller. On a découvert que beaucoup de monde faisait son jogging très tôt le matin, avant la poussière des voitures. C'était plutôt agréable de profiter de cette petite ville dans le calme, sans le bruit et la poussière de la circulation! Après avoir trouvé un hôtel on est parti faire une balade sous la pluie vers un petit village perché et un point de vue sur un canyon et avec un phare pour admirer le panomara. Crevant après une nuit de bus!! Il faut aussi avouer que ces derniers temps, on manque un peu d'entraînement. Ca fait du bien de se remettre à marcher dans la nature!


D'ailleurs, dès le lendemain, on est allé dans le petit village de Tingo pour faire le jour d'après une grande randonnée vers une forteresse de la période Chachapoyas : Kuelap.
Après une heure et demi de "combi" (mini bus) sur une route pourrie, on est arrivé dans ce village tout petit mais assez mimi. Les gens étaient contents de voir des touristes dans leur rue unique :P
On a beaucoup patienté pour avoir la clé de notre chambre un peu miteuse mais dans cette ambiance paisible et pluvieuse, ce n'était pas désagréable et même reposant. On a quand même visité le village d'à côté, encore sous la pluie et papoté avec les gens étonnés de nous voir ici. Et surtout, on a eu l'occasion de manger de très bonnes truites à la plancha!!!
Nous voilà donc partis pour une rando de 4h, habillés pour une journée de pluie (collants+pantalon de pluie et cape de pluie dans le sac et pull au cas où!!). Mais après une demi-heure de marche, le soleil est apparu!!! Et ne nous a pas lâché avant l'arrivée. Pas un brin d'ombre et un soleil de plomb! Du coup, on en a eu pour 6h30 de montée au lieu des 4h annoncées par le routard et 2l de sueur en moins! Nous sommes arrivés épuisés en haut! En plus, à l'arrivée, des locaux nous ont annoncé qu'il fallait marcher 40 minutes pour aller acheter son ticket à l'entrée officielle ou payer quelqu'un pour le faire pour nous!!!! (depuis que les touristes arrivent en voiture par des tours organisés, ils ont déplacé la billetterie côté route).

Et surtout, il s'est mis à pleuvoir quand on est arrivés! On a donc quand même pu utiliser notre matériel!! :P
Comme on voulait surtout pas rentrer en marchant, on a plutôt opté pour la recherche d'une voiture et nous avons abandonné la visite de Kuelap de 2h que nous n'aurions de toute évidence pas eu le courage de faire! On a regardé les murs impressionnants de l'extérieur et nous avons quand même profité de la vue sur les montagnes environnantes.


On a trouvé de justesse un pickup pour nous redescendre à Tingo. 2h de route cabossée à l'arrière d'un pickup pressé! Heureusement, nous avions des compagnons de voyage sympathiques qui nous ont donné des conseils en musique et en littérature péruvienne. A l'arrivée, on a pu constater les dégâts de cette journée dans le désert : piqûres de bêtes diverses et coups de soleil au rendez-vous.
Les jours suivants ont plutôt été dédiés au projet. Sur les conseils de notre chauffeur pressé du pickup, nous sommes allés à Mendoza rencontrer une coopérative de producteurs de café bio. Mais Mendoza, c'est pas si facile d'accès!!! Une route toute défoncée et périlleuse soit 3h de trajet tassés dans un taxi collectif (pas évident pour PA avec ses coups de soleil dans le dos). Heureusement, la visite l'après-midi à la coopérative était sympa et valait le voyage! Mais voilà encore une journée éprouvante pour notre dos et pour nos méninges!


Nous voilà à présent à Jaén pour rencontrer de nouveaux des producteurs de café bio. Et encore une fois, arriver à Jaén depuis Mendoza ne fut pas une mince affaire : 
- re-collectivo (taxi collectif) pendant 3 heures 
- puis deux heures d'attente à Chachapoyas, 3h de bus jusqu'à Bagua Grande, avec pour commencer la diffusion de musique pas top à la télé puis attention... la diffusion de Banlieue 13 en français sous-titré mais avec un son pourri rendant les sous-titres en espagnol parfois utiles. 
- de Bagua Grande, un moto-taxi puis un collectivo pendant 1h jusqu'à Jaén et enfin un denier moto-taxi pour arriver près de la place centrale, devant un hôtel bien et pas cher!! Ouf on il est 21h et nous allons pouvoir aller dîner.
Heureusement, pendant tout ce trajet, on a pu profiter de beaux paysages! (voir les photos)
Et voilà, nous sommes à Jaén et nous passons une journée de repos bien mérité sous le soleil et la chaleur de cette ville agricole, poussiéreuse et bruyante et dont la moitié des habitants conduisent un moto-taxi!!!


Nous attendons notre rendez-vous avec le président de l'association demain soir. D'ici là, on traîne et on erre dans ce brouhaha en profitant heureusement de notre chambre au calme! Et après avoir mis à jour ce blog, on prévoit d'aller profiter du jus d'une noix de coco à la paille sur un banc probablement au soleil de la place centrale.