Le trajet


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mercredi 23 juin 2010

Le Machupicchu

Après l'arrivée de notre ami Antoine (alias Coco) qui nous a rejoint a Cusco vendredi (sans ses bagages malheureusement), nous avons visité avec lui la ville et ses innombrables boutiques d'artisanat (pour qu'il se reconstitue une garde-robe). Nous avons aussi profité de cette grosse étape shopping pour envoyer un gros colis en France (on espère qu'il arrivera sain et sauf...).
L'évènement marquant de ces derniers jour est bien entendu la visite du Machupicchu. Pour nous y rendre depuis Cusco, nous sommes passé par la voie économique à l'aller : 8h de bus puis 2h de marche de nuit le long de voies ferrées peu utilisées. Le trajet en bus fut assez folklorique (passage sur des voies ferrées en service, route de montagne étroite et très escarpée), bref une route en bien mauvais état pour la seule voie menant au Machupicchu (mais où passe donc l'argent des millions de visiteurs annuels ?). Puis la balade de nuit de 2h le long de la voie ferrée fut aussi une expérience peu habituelle (nous étions un groupe de 10 touristes arrivés par le même bus, guidés dans la nuit par les lucioles et traversant des petits ponts de chemin de fer directement sur les rails). 


Nous sommes arrivés à Aguas Calientes (la ville au pied du Machupicchu) dimanche soir à 20h30. Première étape : l'achat du fameux billet d'entrée, excessivement cher. Puis recherche d'un hôtel (pas trop difficile, la ville en est remplie) et pic-nique dans la chambre avant de se coucher. Réveil le lendemain à 4h30 pour avoir une chance de faire parti des 400 premiers touristes du jour ayant le droit de monter en haut du Huayna Picchu, la montagne abrupte qui domine les ruines et que l'on voit sur toutes les photos. Malheureusement, les touristes se lèvent de plus en plus tôt pour le faire, et en cette saison c'était peine perdue pour nous qui nous nous étions permis une grasse matinée :P. Il y avait bien 100m de queue pour le bus lorsque nous sommes arrivés à 5h20, sans oublier la petite centaine de personnes parties à 4h à pied aux ruines ! Bref nous n'avions aucune chance. Ceci dit, nous avons tout de même franchi les portes du Machupicchu à 6h20 et il y avait encore assez peu de touristes (tout est relatif évidemment). 


Pour économiser le guide nous avions acheté un livre explicatif sur les ruines, bien rédigé et très pratique. Nous avons parcouru tout le site, guide à la main et traducteurs à la tâche (Noémie et Coco) en un peu moins de 5h30 ! (il fallait bien rentabiliser le prix de l'entrée et du bus :P). C'était une visite vraiment impressionnante malgré le nombre de touriste avec ses murs dans tous les sens et ses pelouses vertes(surtout au début, le site restait calme et relaxant, la grosse masse de touriste étant arrivée bien plus tard). On a l'impression qu'il a été construit à l'endroit parfait, entouré de montagnes et qu'il se glisse fabuleusement dans le paysage.  


Nous sommes redescendus à Aguas Calientes à pied puis avons erré dans la ville toute l'après-midi en attendant notre train pour le retour (nous n'avions pas le temps de prendre à nouveau la solution économique pour le retour). Et là encore le trajet du retour fut folklorique (personnel incompétent lors de la réservation, inorganisation totale dans la gare remplie de touristes, changement imprévu en milieu de parcours pour des bus). Et en plus, le bus de la compagnie de train nous laissait à minuit à Ollantaytambo d'où nous avons pris un taxi collectif (finalement que pour nous trois) jusqu'à Cusco. Grâce à la conduite ultra rapide de notre chauffeur, nous sommes arrivés à 1h30 devant la porte de l'hôtel à Cusco que nous avions réservé. Encore une nuit courte en perspective car demain matin, il fallait arriver à la gare de bus avant 9h pour attraper un bus pour Puno.

Bref, nous sommes à présent à Puno et allons faire un petit tour sur le lac Titicaca aujourd'hui. Nous devons retrouver Eugénie, une amie, au sud de la Bolivie samedi. Nous n'allons donc pas beaucoup rallentir le rythme d'ici là !

vendredi 18 juin 2010

Au pays des Incas

Les photos de la randonnée dans le canyon de Colca ont été ajoutées dans l'album Arequipa. Comme nous n'avions pas vraiment détaillé cette rando dans le message précédent du blog, nous avons essayé de bien les commenter. 

Nous voilà depuis presque une semaine à Cusco, et ce fut une semaine plein de découvertes.
Tout d'abord nous apprécions beaucoup cette ville, pleine de petites ruelles pavées et très animée. L'originalité de Cusco est qu'elle conserve des vestiges de la civilisation Inca, avec des constructions espagnoles basées sur des murs incas par exemple, associant ainsi murs de pierres grises et murs blancs. Les toits sont en tuile et beaucoup de rues sont pavées. Il y a même des rues non perpendiculaires dans le quartier ancien, le quartier San Blas, que nous apprécions tout particulièrement et dans lequel nous errons un peu chaque jour. 


Par contre, c'est comme prévu très touristique et il y a de nombreux vendeurs ambulants qui sautent sur nous pour tenter de nous vendre des bijoux, des peintures, des gants et bonnets en laine ou encore des lunettes de soleil. On ne peut pas marcher sur la place centrale sans que l'on nous propose quatre massages et cinq tours au Machu Picchu à la minute! On peut même faire autant de photos avec le bébé lama dans les bras et sa propriétaire en tenue traditionnelle!
Il y a aussi plein de bons restaurants tentants ce qui est toujours un peu difficile avec un budget restreint. Tant pis, on est un peu hors budget en ce moment, surtout que la ville de Cusco arnaque les touristes en les obligeant à acheter un billet global super cher pour toutes les visites du coin. Comme nous sommes restés longtemps à Cusco, nous avons succombé au boleto turistico à 40 euros. 
En même temps, on en a bien profité et on essaie de le rentabiliser à fond!!!

Avant de vous raconter toutes ces visites exceptionnelles, nous devons quand même parler de cette ambiance de fête incroyable qui règne à Cusco depuis notre arrivée. Chaque jour, du matin au soir, nous pouvons entendre des fanfares et des pétards qui parcourent la ville. Pour diverses raisons (fête des différents saints, anniversaire de la ville, fête du soleil...) chaque mois de juin est un mois de fêtes ici. Nous ne nous lassons pas des défilés de gamins (ou d'adultes) en tenues traditionnelles qui dansent sur des chorégraphies super compliquées ou des porteurs de grosses statues de leur saint patron (selon leur paroisse) qui souffrent en rythme. (cf. les deux vidéos que vous trouverez dans l'album Cusco en fête). 


On a aussi assisté à un concert de musique traditionnelle de la région genre flûte de pan, charango... le tout accompagné de paroles catholiques, reprises en cœur par la foule! ("Vive notre patron San Blas!" "Le Vatican est la maison du Christ"). En tous cas chaque jour a son lot de surprises, que l'on peut rencontrer au hasard des rues. Heureusement, dès le matin, en prenant le petit déjeuner sur la terrasse de l'hôtel, on peut se mettre dans l'ambiance en regardant ce qui se passe sur la place centrale. 


On a aussi profité d'être par ici pour visiter plusieurs sites de la Vallée Sacrée des incas. 
Le week-end dernier, nous avons fait une petite promenade de village en village pour découvrir à chaque fois des restes archéologiques variés : anciens quartiers de vie des incas, temples, bains et réseaux d'eau divers, nombreuses terrasses cultivées mais aussi un centre d'expérimentation agricole utilisé par les incas (cf photos). Comme toujours, nous sommes vraiment impressionnés par les méthodes de construction qu'ils employaient en imbriquant parfaitement les pierres taillées les unes à côté des autres, de toutes tailles et formes ,anguleuses ou rondes, avec au final très peu d'espace entre chaque (on dit qu'on ne peut pas y passer une aiguille et c'est généralement vrai). 


Nous en avons profité pour visiter d'incroyables salines situées à flanc de montagne! Ce paysage était à couper le souffle : des bassins de décantation en terrasses, des couleurs plutôt surprenantes allant du blanc au marron-rouge (en raison du couché du soleil) et des gens qui travaillent dur, en petites sandales, pour récolter le sel et le porter jusqu'au village en haut des salines. 


Enfin, dimanche, nous sommes tombés sur un superbe marché d'artisanat. Heureusement nous avions pris peu d'argent avec nous, ce qui a permis de borner nos achats!


Nous avons aussi visité deux musées assez moyens de Cusco dont un musée d'art populaire assez marrant, rempli de petites statuettes représentant des scènes de vie quotidiennes (la femme qui allaite son enfant dans la rue, les porteurs de Saints pendant les fêtes, les vendeurs ambulants....).
Enfin, hier nous avons fait la tournée à pied des 4 sites archéologiques proches de Cusco, pas tous très impressionnants, surtout après avoir visité ceux du week-end dernier. Mais la balade était très jolie et il y avait quand même des trucs sympas dont principalement une grande forteresse construite avec des pierres énormes (138 tonnes pour la plus grosse) taillées comme toujours avec plein d'angles et avec un air de château Playmobil géant (cf photos!) et un autre site où la roche naturelle a été très travaillée avec des tunnels souterrain et un amphithéâtre sculpté à même la roche.


Nous avons aussi pu profiter d'une belle vue sur la vallée de Cusco au cours de cette journée de promenade.


Petite déception néanmoins, la grosse association de producteurs de café bio de la région, que nous avions prévu de rencontrer, n'a pas voulu nous recevoir. On a pourtant tout essayé!

Nous attendons toujours notre ami parisien qui est en ce moment bloqué à Lima car il a eu des problèmes de bagages. Et après les fêtes de Cusco, voilà la grève générale! En effet, tout le sud du Pérou est bloqué. Nous avons papoté avec des locaux qui nous en ont expliqué la raison : le gaz produit localement est vendu (par le gouvernement) à l'extérieur du pays, quand les locaux doivent acheter un autre gaz (produit ailleurs), beaucoup plus cher. Les rues sont donc vides de voitures et la plupart des enseignes sont fermées (sauf quelques trucs touristiques). Après les défilés joyeux de ces derniers jours, les manifestations semblent toutefois assez calmes. 

La prochaine étape après l'arrivée de notre ami demain, c'est la visite du fameux Machu Picchu! En attendant on profite toujours de cette jolie ville et de ses animations perpétuelles!

mercredi 9 juin 2010

Des mystères, des rencontres et des paysages désertiques

Après Ica, son pisco et son oasis, nous avons continué notre route vers le sud, en commençant par Nasca et ses lignes mystérieuses.
Dès notre arrivée à Nasca, on nous a proposé un tour en avion pour observer les fameuses lignes  et  géoglyphes (dessins) réalisées par plusieurs peuples pré-incas dans le désert. Tout le monde essaye de nous persuader de rester moins d'une journée mais nous résistons et, sur les conseils d'amis rencontrés en Equateur, nous commençons par visiter le centre Maria Reiche. Maria Reiche est une allemande qui a travaillé durant de très nombreuses années à essayer de comprendre ces dessins sur le sol et qui a contribué très fortement à leur reconnaissance mondiale et à leur conservation. Décédée il y a 12 ans, son amie et disciple Viktoria Nikitzi a créé ce centre afin de présenter sa lecture des lignes et de poursuivre le travail de Maria. Nous sommes arrivés à un moment étrange puisque des gens de la mairie étaient là pour préparer avec elle une cérémonie commémorant les 12 ans du décès de Maria. Nous les avons aidé à rouler de grandes affiches avant de commencer à discuter avec Viktoria et de découvrir une maquette des lignes.


Viktoria est un personnage incroyable. Au départ, c'est un peu étrange et nous avons du mal à cerner le personnage mais rapidement, nous nous attachons à elle et discutons longuement des lignes et de leur relation potentielle avec une carte astronomique ou avec des réseaux hydrogéologiques mais aussi de nos métiers, de politique, de Maria Reiche... Bref, nous ressortons de là à 20h (soit 4h plus tard), en tee-shirt dans la nuit froide, avec encore plus de questions, une envie folle de voir les lignes pour de vrai et un rendez-vous le lendemain pour l'aider dans son jardin!
Le lendemain matin, nous nous levons super tôt pour survoler les géoglyphes mais malheureusement le temps n'est pas très clément. Nous  devrons attendre jusqu'à 10h sans petit déjeuner (c'est conseillé car l'avion bouge beaucoup) pour enfin aller à l'aéroport rempli de touristes et découvrir notre avion minuscule! PA est aux anges et No croit qu'elle n'en sortira pas vivante. Et oui, nous avons eu droit à une super réduction, nous permettant d'avoir l'avion pour 2 passagers, soit un avion ridiculement petit. Pour des raisons de sécurité, nous avions 2 pilotes que pour nous. 4 personnes dans l'avion au total et pas la place d'en mettre plus. 


C'est donc parti pour 30 minutes de voltige et de découvertes surprenantes. Nous survolons un désert  rocailleux couvert de grandes lignes continuant à l'horizon, s'entrecroisant, mais aussi de triangles et autres figures géométriques pouvant atteindre 1300m de longueur. Et bien sûr, les géoglyphes, 12 dessins représentant principalement des animaux, que nous survolons un par un, l'avion penchant d'un côté puis de l'autre, permettant à chacun d'entre nous de les observer et de les photographier "tranquillement" et donnant ainsi à No un bon mal de coeur. Dans nos oreilles, des commentaires brefs des pilotes sur les différents dessins survolés mais aussi les communications radio entre les différents avions et la base (comme dans les films)! 


Après s'être bien remis de nos émotions sur la terre ferme, nous allons aider comme prévu Viktoria avec son jardin. Ou plutôt, avec ses arbres! PA se retrouve a grimper dans les arbres pour scier des branches de plus en plus hautes. C'est sportif (surtout pour lui même si No a aussi eu sa part de travail) mais on rigole bien. Et en récompense, on a même droit à un apéro varié en fruits divers. Puis nous sommes rentrés discuter autour d'un vin chilien. Nous nous sommes ensuite retrouvés coincés par une coupure d'électricité de la rue entière, la suite de la conversation s'est donc faite dans le noir puis à la lueur d'une bougie, dans ce centre Maria Reiche un peu mystérieux et bordélique. Bref encore une fois nous sommes partis bien tard, avec cette fois encore un nouveau projet pour le lendemain (des masques en papier mâché pour les enfants pour la cérémonie), qu'on n'aura finalement pas le temps de faire. 


Le lendemain, nous allons découvrir les lignes à pied, à partir d'un petit mirador au milieu de la pampa. C'est toujours aussi surprenant et incroyable. Nous nous baladons un peu vers la "petite montagne" dans ce paysage désertique et rocailleux. Le sol clair est recouvert d'une couche cailloux sombres, ce qui donne un aspect un peu lunaire à cette grande plaine. C'est d'ailleurs en décapant cette croûte sombre que les Nascas (et autres peuples) ont tracé les lignes. 

Nous avons enchaîné avec une bonne nuit de bus pour Arequipa, la ville blanche. En effet, la ville, située au pied du volcan Misti, est en partie construite à partir de pierre volcanique blanche, appelée localement sillar. Dès notre arrivée, nous avons observé d'étranges dessins en sable coloré sur la place centrale. Nous apprenons que le soir même aura lieu la cérémonie religieuse du Corpus Christi. Ce fut une soirée mémorable : une messe géante sur le parvis de la cathédrale, conduite par l'évêque en personne. Près de mille personnes constituaient une foule dense et unie dans la ferveur religieuse. Une foule aussi dense et silencieuse, quel spectacle! Nous sommes allés boire un chocolat chaud en terrasse au dessus de la place pour avoir une vue globale. C'était vraiment impressionnant et émouvant avec les chants envahissant l'espace comme dans une église (grâce à une bonne reverb. dans la sono). La cérémonie s'est achevée par un cortège général piétinant les dessins de sable réalisés dans la journée.


Avant ça, nous avions visité le couvent Santa Catalina. C'est un couvent grand comme une petite ville dans la ville. Les mûrs étaient peints en bleu et rouge pétant. C'était assez incroyable. Initialement, il fallait être espagnol et riche pour y entrer. La ville regorge de couvents, monastères et églises en tous genres mais nous nous sommes limités à la visite du plus grand et c'était déjà incroyable mais assez long.


Ces derniers jours, nous sommes allés nous promener à 6h de bus de Arequipa, dans le canyon de Colca. Nous voulions au départ aller dans un autre canyon moins touristique mais les 12h de bus pourri nous ont effrayées. Le canyon de Colca est sensé être le deuxième plus profond du monde (3400m). Les villages autour sont assez mignons et ont en général gardé une bonne partie d'authenticité malgré le tourisme grandissant. Nous nous sommes baladés 2 jours, faisant un petit circuit dans le canyon. Nous avons campé dans un petit village en bas du canyon puis avons passé quelques heures dans l'oasis touristique, pleine d'hôtels avec piscine! PA était tout heureux de marcher dans ces paysages volcaniques et ces orgues basaltiques immenses. Cette fois il a ramassé plein de cailloux :P
Après avoir remonté en plein soleil les 1100m qui nous séparaient de notre prochaine étape, on étaient bien content de prendre une douche chaude et de manger un steak d'alpaga. En bref, encore une bonne balade dans des paysages grandioses.


Après une dernière journée à Arequipa, nous partons à présent pour Cusco, une ville encore plus touristique mais qui promet d'être riche en découvertes. Coco, un ami de No, devrait nous y retrouver d'ici une semaine pour faire avec nous une partie du voyage.
On est finalement content de passer assez vite sur le sud du Pérou, tellement plus touristique que le Nord.


NB : petite mise au point pour ceux qui seraient perdus : c'est quoi notre projet?? En fait en parallèle d'un tourisme un peu plus classique, nous tentons d'étudier l'impact sur les populations locales de l'agriculture biologique pour l'exportation vers l'Europe. Ce qui nous permet de nous balader dans des coins inconnus et de faire des rencontres souvent exceptionnelles.

mercredi 2 juin 2010

De la neige au désert

L'album photo Iquitos a été mis à jour et deux nouveaux albums ont été créés.

Après ces quelques jours à Lima, nous voilà repartis pour une cession tourisme et nature. Après une nuit de bus plutôt infernale, nous arrivons à Huaraz, ville d’altitude attirant tous les amoureux de la montagne. Son atmosphère et son ambiance sont vraiment agréables bien que la ville en elle-même ne soit pas très jolie car elle a été reconstruite après un gros tremblement de terre en 1970. Nous nous retrouvons dans un hôtel plein de routards randonneurs et surtout plein de français. Ca nous fait bizarre de comprendre tout le monde autour de nous (et surtout que tout le monde nous comprenne) ! Bref on passe la journée de samedi à organiser notre petite expédition de quatre jours dans la cordillère blanche de la semaine prochaine (demande de renseignements à la maison des guides, recherche d’une carte topographique et courses). On reste sur Huaraz le dimanche pour s’acclimater un peu à l’altitude car nous sommes à présent à plus de 3000m d’altitude et nous revenons de l’amazonie puis de Lima, proches du niveau de la mer.


Lundi matin, nous laissons une grande partie de nos affaires à l’hôtel dans un gros sac à gravas et nous partons, chargés avec nos affaires de camping, nos 5 litres d’eau chacun et notre nourriture pour 4 jours. Ca fait lourd tout ça !
Le trek que nous avons choisi est assez « classique » par ici. Il permet en 4 jours de voir des paysages assez différents et de traverser une partie de la cordillère blanche et il peut se faire sans guide, ce qui nous arrange. La première épreuve pour les jambes c’est l’heure et demie de combi suivie de plus d’une heure de taxi collectif à 4 à l’arrière sur une piste.

Le départ est assez difficile car ça monte bien et que nos sacs pèsent bien lourd pour le premier jour. Heureusement, au fil des jours, nos sacs deviennent de plus en plus légers et nous avons de plus en plus la forme. En plus les paysages divers nous motivent. Et puis, il faut le dire, en grand gentleman, PA a récupéré, dès la première heure, une des deux bouteilles d’eau de No de 2,5L.


En gros nous sommes partis de 2900m d’altitude. Le troisième jour nous avons passé un col à 4750m puis nous sommes arrivés dans un village à 3900m d’altitude. Beaucoup de gens font le trajet dans l’autre sens mais nous sommes partis dans ce sens pour avoir plus de temps pour s’acclimater à l’altitude, même si du coup, on a un peu plus grimpé !

Le chemin étant assez connu, deux groupes le parcouraient en même temps que nous. Les deux groupes avaient des guides et des ânes pour porter leurs affaires. Du coup les gens ont un peu pitié de nous. On est donc rapidement devenus amis avec les 8 français du premier et deux néo-zélandais du second. A chaque étape difficile, on avait donc quelqu’un pour nous applaudir à l’arrivée. Nous étions à la fois les petits jeunes et les courageux avec nos gros sacs, notre petite tente et nos boites de conserve !! C’était assez drôle. Du coup, un soir on a même eu droit à une bonne soupe de pâtes et un matin où il faisait très froid à une part d’omelette ! La classe ! 


On a aussi rencontré un jeune français qui parcourait à grande vitesse la cordillère blanche en essayant d’y rester le plus longtemps possible car il n’avait plus d’argent. Il était bien sympa.

Les paysages que nous avons parcourus étaient assez divers. Beaucoup de rivières, de cascades, de lagunes vert-bleu à transparentes, de montagnes, de grandes prairies humides... PA n’a pourtant ramassé que 3 cailloux… 


Nous avons aussi eu l’occasion de rencontrer les vaches les plus heureuses du Pérou !! Des vaches paissent partout sur le chemin, pas maigres du tout, contrairement aux vaches du reste du pays.


Nous avons aussi fait un détour pour observer l’Alpamayo, supposée être la plus belle montagne du monde, mais sur la face opposée à celle qu’on a vu :P (pour la voir de l’autre côté il aurait fallu choisir la rando de 8 jours, un peu longue pour nous). C’était quand même très beau.


Le retour depuis notre village d’arrivée, Vaqueria, a lui aussi été une aventure. Les minibus passant très rarement et surtout, le seul passé en 2h30 d’attente étant plein, nous avons arrêté un pick-up pour qu’il nous prenne à l’arrière. C’était sans prévoir la qualité de la piste et la difficulté à tenir à l’arrière, cramponnés et sautant dans tous les sens. Après une demi-heure de route, les gens à l’intérieur ont eu pitié de Noémie qui a pu entrer dans la voiture pendant que PA continuait à s’accrocher à l’arrière, profitant en même temps d’un paysage magnifique (passage par un col à 4767m puis redescente vertigineuse jusqu’à des lacs magnifiques à 3800m d’altitude avant de descendre encore jusqu’à Yungay, à 2500m) ! Malheureusement, ça bougeait tellement que nous n’avons pas une seule photo de ces paysages de rêve.

( Photo d'une vue à mi-descente sur les lacs, trouvée sur google image)

Au fait, on souhaite remercier tous les fournisseurs de matériel de camping de ce voyage : Lucien pour les bâtons, Mag pour le sac à dos de PA, Semofi pour les tapis de sol et le sac de couchage de PA, Annette et Serge pour les draps de soie et surtout Lullu et Ionmar pour la super tente !!


Bref, seuls petits regrets de cette rando, on pensait voir encore plus de montagnes impressionnantes et enneigées (ce qui apparemment se voit plus de la rando de 8 jours snif) et la prochaine fois on achètera sûrement un réchaud pour ne pas avoir à porter de boites de conserves, moins d’eau et pouvoir se réchauffer quand il fait froid.

Après cette superbe balade dans le parc naturel de Huascaran et une bonne nuit de repos dans un vrai lit, on s’est fait une journée à rien faire à Huaraz. Puis nous avons pris un bus de nuit pour Lima suivi au petit matin d’un bus pour Ica.

Nous avons passé deux jours à Huacachina, une petite oasis dans un désert à 4km de Ica. Le lieu est assez incroyable, un petit lac, des dunes de sable tout autour et sur les rives, des hôtels, restaurants et autres attractions touristiques.


Il y a même la possibilité de faire du surf sur les dunes. Nos jambes fatiguées nous ont plutôt amené à préférer une petite promenade sur les dunes. Ouh la ! On n’a pas choisi la dune la plus petite ni la plus faible pente. C’était super dur de grimper. On avait l’impression de ne pas avancer. Le sable glissait devant nos pieds et nous faisait redescendre à chaque pas. On a fini par arriver, heureux, en haut. Et nous avons pu profiter d’une vue incroyable. 


C’était tellement fou de passer comme ça de la montagne et du froid à une oasis au milieu d’un désert…

Le lendemain, nous sommes allés visiter une cave artisanale de vin et de pisco, le fameux alcool péruvien étant produit dans la région. No étant agronome, on a fait ami-ami avec le fils, ingénieur agro qui nous a fait visiter le site. On a même eu droit à une petite visite des parcelles de vigne.

La visite et la dégustation ont duré deux heures au lieu de la demi-heure habituelle. C’est une bodega où ils font encore tout de manière très traditionnelle, dont le pressage du raisin avec les pieds (et l’élection de Miss pressage de raisin !!) avant distillation. La dégustation était un peu violente car le pisco pur c’est quand même plus de 40°. Heureusement un taxi nous attendait à la sortie :D


Allez on vous laisse après ce message un peu long. Nous sommes à Nazca depuis deux jours et avons déjà pu avoir un aperçu des fameuses lignes. Mais ça, c’est une autre histoire, que l’on vous racontera prochainement…