Le trajet


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mercredi 31 mars 2010

Café et bananes bio!! A la decouverte de la région d' "el Oro" (l'or)

Depuis la semaine dernière, que d'aventures! Tout d'abord on a avancé un peu notre projet sur l'impact de l'agriculture bio d'exportation sur les populations d'amerique du sud. Il était temps direz-vous!! Du coup on en a profité pour visiter des endroits très peu touristiques.
Tout a commencé dans la jolie ville touristique de Cuenca, dans un café appelé "Zaruma, le meilleur café du monde". Nous y avons rencontré Nolberto qui nous a présenté le merveilleux café de sa ville d'origine et nous a parlé d'un producteur bio. Nous avons donc pris tous les contacts et avons décidé de partir immediatement pour Zaruma, la ville du café, à 6h de bus de Cuenca, dans la province d' "el Oro".


Zaruma est une petite ville perchée de style colonial, avec pour une fois des rues en zigzag. Les maisons sont de toutes les couleurs et la place centrale domine la ville avec son jardin et son église. C'est vraiment très mimi. Nous sommes évidemment les seuls touristes et commençons rapidement à rechercher Enrique, le producteur de café bio. Tout le monde nous accueille très gentillement et on va d'ailleurs rapidement connaître beaucoup de monde que l'on aura l'occasion de voir quasiment à chaque fois qu'on sortira de l'hôtel!!


On arrive finalement à avoir un rdv avec Enrique. Très sympa, ils nous emmène chez lui avant de nous faire faire un tour du coin, à la fois axé sur le café mais aussi sur le tourisme (dégustation de sucreries locales, visite d'un atelier d'extraction d'or de roche brute sortant des mines artisanales, dégustation du meilleur ceviche de la ville...). On repart avec presque un kilo de café bio et plein de sucreries offertes par Enrique. On se rend vite compte que dans cette ville, tout le monde produit son propre café et le vend ensuite dans sa petite cafeteria-restaurant où le garde pour sa consommation personnelle. Il s'agit donc de très petites exploitations. De plus, ils produisent tous le l'arabica de grande qualité de manière naturelle. Cette ancienne région minière se converti de plus en plus vers l'agriculture, avec l'aide de la mairie, qui distribue des plantes de cafés gratuitement.

En dehors du café, ils produisent beaucoup de fruits et aussi des bananes. Cela nous a amené a goûter un certain nombre de spécialités culinaires locales à base de bananes plantain, pas toujours réjouissant.



La photo représente des bolón (boulette de banane plantain)  à la cacahouète au fond et au gras de porc devant, accompagnés de fromage local et d'un café.








On profite du calme de Zaruma pour s'y poser quelques jours, visiter une ancienne mine d'or, papoter avec nos nouveaux amis, se balader dans la ville...

Ensuite, nous nous rendons pour notre prochain rendez-vous à Machala, grosse ville côtière, plaque tournante de la banane, au niveau national comme international. Et en effet, en descendant de nos montagnes au climat clément, nous plongeons vers une mer de bananiers et une chaleur écrasante. 

J'en profite pour signaler que nous avons eu l'occasion de voir le dimanche des rameaux dans ces deux villes (puisqu'on a fait le trajet dimanche midi). Et dans les deux cas, ce fut impressionnant. L'église était décorée de rameaux dont principalement des feuilles de palmiers et des genres d'évantails tissés a partir de feuilles de palmier. La foule se pressait matin et soir à la messe et les églises étaient trop petites pour accueillir tout le monde, une grande partie des fidèles se trouvant alors debout à l'exterieur de l'eglise. Zaruma était incroyablement animée, les gens des villages autour étant descendus (ou montés) pour l'occasion. C'est la semaine sainte cette semaine alors on va essayer de voir des processions en fin de semaine, si on arrive a être au bon endroit au bon moment.

Revenons donc à notre sujet : les bananes bio. C'est cette fois avec difficulté que nous retrouvons notre contact ici. Il s'agit d'une association/coopérative qui travaille sur les bananes bio et qui tente de limiter la monoculture.  Elle regroupe des petits producteurs, seuls intéressés par le bio dans le coin et ayant vraiment la nécessité de se regrouper pour faire face aux grands exportateurs. Leur travail est très interessant et bien que parfois la communication soit un peu difficile et surtout quand il est question d'organisation, ils nous ont montré beaucoup de choses et nous ont vraiment bien accueillis. On a passé deux grosses matinées avec eux à discuter et visiter des exploitations de bananes bio. Face à tous ces champs de bananes qui modifient le paysage et le rendent monotone, leurs champs tentent de rompre la monotonie, conserver la biodiversité, tout en ameliorant les revenus, mettant l'accent sur une meilleure alimentation et en revenant à une agriculture plus traditionnelle.


Ces demi-journées étaient plutot épuisantes entre leur espagnol assez difficile a comprendre, la chaleur, le grand nombre de personnes rencontrées, les piqures de moustiques... Mais on a quand même profité de la soirée d'hier pour visiter le port "Puerto Bolivar", petite ville portuaire collée à Machala et d'où partent la majorité des bateaux de bananes, pour y déguster de délicieux fruits de mer (on a comme d'hab opté pour le ceviche). Nous sommes arrivés dans un endroit surprenant, la jetée étant couverte d'eau de mer en raison d'une trop grande marée et les nombreuses gargotes vendant des plats de fruits de mer presque les pieds dans l'eau. Nous avons mangé très tôt pour une fois et avons du coup pu voir le couché du soleil sur l'île d'en face de notre table.

D'ailleurs nous irons demain sur la plage de l'autre côté de cette île afin de découvrir les plages équatoriennes!!!

jeudi 25 mars 2010

Cuenca, entre ruines et nature

Ca y est on a réussit a mettre des photos! On a aussi ajouté des commentaires a certains albums picasa et des videos dans l'album Amazonie! Bises a tous de Zaruma, petite ville du café

Cuenca a ete notre point de départ pour pas mal de sorties diverses...

1. Acheter de beaux chapeaux
On a fait le tour des 3 principales boutiques de panamas de la ville, capitale reconnue de ce châpeau particulierement classe, avec nos amis Quebecois. Le choix fut plutot difficile mais comme vous pouvez le voir sur la photo, chacun a pu trouver chaussure a son pied ou plutot chapeau à sa tête.


On a aussi découvert les étapes de fabrication, car l'une des boutiques avait un petit musée et permettait de traverser l'atelier. Ils sont tisses a la mains à partir de fibres de palmier et les plus fins peuvent demander un mois de tissage (voire un an pour le plus beau qu'on ai vu). Du coup ils sont aussi les plus chers... Ensuite vient le blanchiement qui met 10 jours!!!
Du coup forcément ca fait de beaux chapeaux! 

2. Les restes Incas et Cañaris
Ingapirca et Tomebamba sont les deux plus importants sites d'Equateur et on les a vu en début de semaine.
Ingarpirca est assez loin de la ville de Cuenca, au milieu des montagnes. C'est une belle demonstration de vie commune entre ces deux peuples (les Incas et les Cañaris). On y retrouve le temple du soleil Inca et le temple de la lune Cañari, les deux styles architecturaux qui se mélangent un peu....
On s'y est adonné à de surprenantes photos avec Pierre et Jacqueline. On vous laisse jeter un oeil sur l'album. On a bien rigolé dans cette ambiance pleine d'histoire!

Tomebamba est en fait l'ancien nom de Cuenca. Il ne reste aujourd'hui que les ruines de l'ancien centre politique, accessible du grand musée de la ville et au coeur d'un superbe jardin où il fait bon se balader.

Le musée nous a d'ailleurs beaucoup appris sur les populations pré-colombiennes mais aussi sur les populations actuelles (etage anthropologie). Entre autres, nous avons encore eu l'occasion d'en apprendre d'avantage sur les anciens Jivaro, a present appeles Shuar, et leurs têtes réduites... Burk (cf photos).
On y a aussi travaillé notre espagnol!! 

3. Balade dans la nature
Apres avoir quitte avec tristesse nos deux nouveaux amis Quebecois, nous avons été visiter le parc Naturel Cajas qu'on nous avait fortement conseillé.
Nous en revenons tout juste et ça nous a beaucoup plu!
Situé entre 3100 et 4400m d'altitude, il comprend plus de 300 lacs et lagunes resultant d'un ancien complexe glacière. C'est vraiment magnifique de se promener dans ces paysages humides en fond de vallée et pourtant si secs sur les flancs. Le chemin était assez facile pour le souffle mais un peu semé d'obstacles liés aux marais et rivières!

On s'est baladé dans des environnements très différents (forêt de feuillus au tronc rouge, steppe, marais, chemin rocailleux, etc.), et on a croisé plusieurs lagunes toutes différentes. Tout ça entouré de montagnes permettant d'avoir des panoramas incroyables sur le parc.

Nos amis d'Amazonie ne nous avaient pas mentis sur la beauté de ce parc. On avait même prévu d'y aller avec la tente et puis voyant la pluie des derniers jours, on a abandonné l'idée. Quel dommage il fait super beau ce soir.....
A la fin de la balade, nous devions trouver un poste de controle policier sur la route. C'est de là que nous avons attendu, assis à côté de la barrière de péage, que notre bus arrive enfin. Nous avons donc sauté dans le premier bus venu, même s'il était dans un état assez mauvais.

Prochaine étape avant de quitter l'Equateur : avancée de notre projet avec des rencontres diverses plus au sud.

mardi 23 mars 2010

Ambiance de bus

On propose d'essayer de vous faire partager un petit moment dans un bus equatorien... lisez puis fermez les yeux pour vous imaginer en plein coeur d'un "caro" de l'autre bout du monde :P

D'abord, il vous faut une vision globale de ce qui vous entoure. Il existe des bus de confort et d´âge très variés. En général, les trajets sur la panamericaine sont suivis par de bons bus, les autres un peu moins.
Il y a toujours un chauffeur et un aide chauffeur. Tous deux sont habilles assez classe : chemise et cravate de rigueur! Derrière le chauffeur, une grande vitre ou une cloison qui l'isole du reste du bus.
Les bus constituent un service à la carte. En gros, on peut attraper un bus n'importe où sur son trajet et descendre n'importe où sur son trajet. Il suffit de faire signe puis de dire gracias et de sauter presque en marche. Ca permet au gens des petites maisons ou villages isolés de pouvoir se déplacer plus facilement. Il faut aussi noter que le trajet n'est vraiment pas cher et donc accessible à beaucoup de monde.
L'aide chauffeur sert donc à gérer ces gens qui montent et descendent, prévenir le chauffeur, gérer les paiements. Il a aussi pour rôle d'attirer du monde. Pour cela, il crie très rapidement les destinations du bus par la porte avant ouverte (Iba-Iba-Ibarrrrrrraaa ou encore Quito-Quito-Quitoooo).
Dès que le bus d'arrête pour prendre quelqu'un, un vendeur monte lui aussi. Il existe deux types de vendeurs :
- le vendeur de nourriture qui crie a tout va ce qu'il vent (cf videos a venir) et qui vend des chips ou des plats chauds, de l'eau et autres boissons, des glaces ou encore des bonbons... enfin bon tout ce qui peut se manger. Ils montent a un arrêt puis redescende un peu plus loin là où le bus veut bien les laisser
- le vendeur qui vend autre chose que de la bouffe : il commence par expliquer en détail son produit avec profusions de superlatifs et de "increible", "muy bonito"... Puis il passe dans les rangs et distribue son produit "sin compromiso" (DVD pour enfants, savons ou autres produits medicinaux miracles qui permettent quand même une  sensibilisation sanitaire non négligeable je pense, CD de mp3...). Tout le monde peut prendre pour observer. Il revient, continue son blabla, montre des exemples de DVD ou des photos de maladies qui peuvent être traitées puis repasse dans les rangs. C'est a ce moment qu'on a le choix entre lui rendre son produit ou l'acheter.
Beaucoup de gens achetent ces produits divers dans les bus. C'est assez fou!
Alors a présent imaginez tout ce mouvement avec en bruit de fond de la musique genre reggeaton ou chansons romantiques plus traditionnelles (vous pouvez mettre Chino y Nacho dont le clip est dans la barre de droite).
Mais attention, il ne faut pas oublier que souvent les bus sont pleins. Les gens qui montent se retrouvent vite debout et se poussent sans ménagement pour sortir.

Alors ça y est? Vous pouvez imaginer des femmes en habit traditionnel, de tout âge, des hommes parfois en poncho debout qui tentent de tenir debout malgré la vitesse et les secousses, des vendeurs qui se faufilent pour vendre leurs produits ou même qui les proposent tout simplement à la fenêtre, l'aide chauffeur qui crie la destination a tue tête, la musique de fond, et avec tout ça les secousses et le grincement des amortisseurs.... et bien sûr, les paysages de montagne très beaux, souvent arides, parsemés de maisons isolées et de villages colorés?

On va essayer de mettre les films qu'on a pris des vendeurs des bus et la photo de PA entouré d'enfants quand j'ai laissé ma place a une femme entrant dans le bus hier mais déjà, les photos du trajet qui sont sur picasa vous montrent un peu l'ambiance. Ca sera peut etre en ligne demain!
Je vous laisse sur ces images equatoriennes!

dimanche 21 mars 2010

petit tour dans l'Amazonie Equatorienne

Et voilà, comme prévu nous sommes allés dès le lendemain à Puerto Misahualli, au coeur de la forêt amazonienne d'Equateur. Il s'agit d'une toute petite ville, ou plutot d'un grand village, au bord du Rio Napo, rivière principale de cette partie de l'amazonie et qui se jete dans l'Amazone à la frontière avec le Perou. Cette ville a plusieurs particularités : d'abord elle est beaucoup moins touristique que les deux autres villes facilement accessibles, elle est plus petite et donc plus sympathique ; elle a une plage sur le rio avec des espèces de pirogues à moteur ; et surtout, sa place centrale est occupée par un groupe de singes qui piquent les cocas (voir même cigarettes et briquets à l'occasion :D) des touristes et se baladent partout dans le village.
A notre arrivée on sent tout de suite la chaleur qui nous assaille et l'humidité dans l'air. On se balade un peu dans la ville et on voit qu'il y a quelques agences qui proposent des tours de deux-trois jours. D'autres locaux proposent sur la plage, pour un peu moins cher, de vous faire faire un tour. On n'est pas totalement satisfaits des propositions alors on commence une enquête auprès des touristes qu'on croise dans le coin. (c'est à dire 3-4 personnes :P) C'est là que deux Quebecois nous racontent qu'ils sont allés quelques jours dans une espece de lodge paumé qu'ils avaient trouvé sur le net. C'etait pas cher et y avait moyen de faire des balades sympas. On rencontre Daniel, un croato-allemand et on décide de partir tous les 3  à la decouverte de cet endroit le lendemain matin.
Après un trajet debout à l'arriere d'une camionette sur une route pourrie, on arrive dans un coin tout paumé dans la forêt.  Une petite marche de 15 minutes et nous voilà au fameux lodge. Il semblerait donc que ca existe!! C'est calme et magnifique.Comme ils ne nous attendaient pas et qu'ils n'ont personne d'autre pour ce soir la, ils n'ont rien a manger et ne savent pas s'ils pourront nous avoir un guide pour l'aprem. Finalement, comme en Equateur tout est possible, avec un peu de patience, apres une attente posés tranquilement dans les hamacs, un guide natif arrive pour nous emmener faire une balade de deux heures dans la forêt. On s'equipe de bottes, manches longues, anti-moustiques (bon en réalité, les deux derniers on les avait deja mis car le lodge est deja au sein de la foret) et chapeaux et c'est parti pour un peu de marche en forêt: On a appris plein de choses sur les plantes medicinales et goûté plein de bonnes choses dont surtout un certain nombre de fruits : on a de la chance, c'est la periode des fruits en ce moment. En rentrant, petite balade a la rivière en bas du lodge puis de nouveau repos dans les hamacs. Dure la vie dans ce lodge! On aura même droit a un super dîner. Le lendemain, deux autres touristes arrivent, des americains tres sympas eux aussi. On continue à vivre cette aventure très equatorienne car on a besoin, des le matin, de negocier  de nouveau notre presence ici (des pseudos problèmes de prix officiel quand y a du monde et de prix officieux quand le proprio est pas au courant). Finalement comme tout est possible, alors qu'on pensait devoir repartir, on peut finalement rester et se faire une journée pirogue à moteur et visite du musée du coin et du refuge pour animaux de la foret. On aura comme ca l'occasion de voir des animaux car en realite, dans la foret, on voit surtout des insectes, des plantes et des oiseaux et on entend beaucoup de bruits divers. On adoit quand même préciser qu'on aura quand même etes surpris par un serpent venimeux dans la foret (vue la tête du guide du moment c'etait pas un tres gentil) et vu  un serpent sur l'eau du fleuve. L'honneur est sauf :D
La forêt est vraiment incroyablement verdoyante et bruyante. Il y a des racines partout, des plantes partout, des fleurs et des fruits incroyables (dont un dont la cosse est tellement grande qu'elle sert parfois de kayak).... et bien sur, des cacaoiers qui poussent ici naturellement. On a appris comme ca qu'autour de la feve, il y a un truc blanc qu'on peut manger, "comme un caramel" (cf les photos)
On a ensuite quitté tristement nos nouveaux compagnons de voyage pour rejoindre Cuenca dans les Andes et beaucoup plus au sud. On a pris deux jours pour faire le voyage afin de faire un pause à Riobamba, découvrir cette jolie ville et couper en deux le long voyage de bus. Nous y sommes finalement arrivés hier soir.
Nous avons rencontré de nouveaux compagnons de route : deux Quebecois retraités grands voyageurs  (ils ont passé la soiree a nous donner des infos sur le perou et la bolivie,  on a deja bien barbouillé notre guide du routard) et fans de chapeaux. Comme nous sommes dans la ville du panama, nous avons commencé avec eux aujourd´hui la tournée des boutiques/fabriques de panamas. Encore une belle aventure !! Lundi on va dans la meilleure de ces boutiques, on vous tient au courant de nos futurs achats de chapeaux!!
En dehors des panamas, Cuenca est une ville très jolie, avec une architecture differente des autres villes, une église superbe, et  une atmosphere de vieille ville. Par contre c'est beaucoup plus touristique que tout ce qu'on a pu voir avant!

lundi 15 mars 2010

Ville thermale pour un peu de repos

Nous sommes actuellement à Baños, ville thermale assez touristique et de sports extrèmes en tous genres et sommes a priori sur le point de partir pour un petit tour en Amazonie.
Mais pour commencer, reprenons où nous en étions : Latacunga et le marché de Saquisili!!
Nous sommes allés jeudi matin dans ce fameux marché haut en couleurs. Contrairement au marché de Otavalo, il est beaucoup moins touristique et le carré d'artisans est très petit. Sinon, comme à Otavalo, toute la ville est envahie par le marché. Chaque zone est spécialisée dans un produit : Légumes, pommes de terre, fruits, artisanat, animaux, restauration, mais aussi gros paquets de sucre de canne enrobés dans du plastique rose (cf.photos). 


Les rayons de fruits et légumes sont vraiment de toutes les couleurs. Nous en profitons d'ailleurs pour acheter des petites bananes (delicieuses), un nouveau fruit au nom inconnu et des morceaux de canne a sucre à sucer.
Mais surtout... nous investissons dans de la musique locale (2 CD) et dans un DVD spéciale Bruce Willis - avec la trilogie Die Hard en espagnol (speciale dedicace a nos parents)!!! Waouuuuuu
Le marché aux animaux est assez amusant aussi avec des vaches, lamas, moutons.. On peut même acheter un bébé porc noir pour 50 USD!! (oui on a demande le prix ils étaient trop mimis!)
On a mangé dans l'espace "cantine" avec que des locaux, de grosses marmites qui mijotent, des vendeurs de tous côtés, des odeurs plus ou moins sympathiques, quelques cuys (cochons d'indes) qui grillent et quelques tables pour s'asseoir. On a opté pour un truc simple: un bouillon de légumes, patates, et poulet grillé dans la soupe. Pas mal finalement!

Retour à Latacunga pour midi. On se balade dans la ville, dans les petites rues colorées et dans les parcs publics.
Le lendemain, voyant le mauvais temps, on abandonne notre idée de journee marche dans un parc naturel et on part pour Baños, plus au sud, avec l'espoir de voir le volcan Tungurahua en activité (nouvelle phase éruptive depuis quelques semaines, voir par exemple : http://www.ecuadorciencia.org/images/volcanes/tungurahua-2008-11-14b.jpg ).
La ville est très agréable. Assez touristique mais du coup animée et paisible à la fois. Elle est entourée de montagnes et de nature verdoyante. Ses églises sont toutes noires, en basalte.


Par contre, Il s'avère que le volcan s'est calmé et qu'en plus, avec les nuages on voit quasiment jamais le cratère. Dommage!!! 
Mais bon on profite quand même des activités proposées : bains d'eaux chaudes sortant du volcan (l'eau est toute jaune et à 40°C - photos a venir), balade à velo pour voir des cascades et la fin des andes, montée vers la statue de la vierge et l'enfant pour avoir un point de vue sur la ville, ptits restos coolos et bars animés... Sympa de revenir un peu à la civilisation et de pouvoir sortir le soir dans une ambiance festive et de confiance, c'est pas toujours facile en ville ici une fois la nuit tombée. En plus on mange bien par ici dont par exemple des pancakes enormes pour le ptit dej!

Par contre le porte monnaie en a pris un coup :P

Hier c'était journée balade à vélo, sur un circuit assez balisé pour les touristes. On a parcouru une partie de la route qui descend vers l'Amazonie. La végétation était de plus en plus verdoyante et dense. La rivière qu'on suivait de haut a entaillé les anciennes coulées de lave du volcan, laissant apparaître de magnifiques orgues basaltiques, mais aussi de très belles cascades. 


On s'est aussi essayé à l'ancien moyen de traversé des Incas : Les tarabitas (petites nacelles suspendues a des cables qui traversent les vallées).  


Par contre les vélos qu'on a loué n'étaient pas de tout confort... Aie aie aie mal aux fesses apres ces quelques kilomètres.
Comme c'est assez touristique, on a rencontré plein de touristes sympas dont 2 surfeurs français avec un bon look de surfeurs mais bien sympathiques et aussi une famille de 5 americains voyageant pour 6 mois en amerique du sud. On les rencontrera peut etre de nouveau.
Par contre on est contents de pas être ici en juin/juillet, ça doit être vraiment trop blindé de monde et de touristes.

Aujourd'hui, on a profité d'un petit moment de repos pour reflechir à la suite de notre voyage : où va-t-on demain??? 
En fait on va passer en Amazonie, mais nous avons du mal à décider de la ville de départ pour notre petite excursion de quelques jours. Finalement, on va surement partir de Puerto Misahualli où on espère trouver un truc pas trop cher avec guide local. On vous racontera tout ça au prochain épisode.

jeudi 11 mars 2010

Rando, balade, volcans...

(Cliquez sur le titre ci-dessus pour voir une petite vidéo de nous...)
Pour commencer on a enfin mis en ligne les photos de Cuicocha (y a même des légendes)!!

Dès notre arrivée à Latacunga, nous décidons de nous organiser un petit tour de quelques jours dans la nature et les petits villages alentours. Nous laissons donc une bonne partie de nos affaires à notre hôtel de Latacunga et partons dès le lendemain matin vers la laguna Quilotoa - encore un lac de cratère. Pour cela, nous prenons un premier bus puis une camionetta, notre nouveau moyen de transport, bien poussiereux et remuant!
Nous sommes donc arrivés dans un petit village perché en haut du cratère. Chaque famille semble avoir construit un petit hôtel ou une boutique d'artisanat pour les touristes mais nous sommes quasiment les seuls touristes présents. On visite quelques chambres puis on retourne vers la première ou la jeune fille avait l'air vraiment sympa. C'est pas très propre, un peu froid et humide, mais la chambre est grande et on a bien négocié le prix avec diner et ptit dej.
On entreprend tout de suite après la descente vers la plage en bas du cratère pour le dejeuner/gouter. Une bonne grosse descente, surtout qu'on a essayé de prendre un raccourci et qu'on s'est plus ou moins retrouvés coincés. Les flancs du cratère sont très sableux, c'est assez surprenant! Ca y est Pierre-Antoine commence déjà à remplir ses poches de cailloux en tous genres.... :P La remontée demandera aussi pas mal de courage il faut le dire. On en a un peu marre de pic-niquer avec du jambon degueux... On va passer au thon en boîte promis!! Heureusement on achète toujours quelques fruits pour ameliorer le repas!!
Comme on est les seuls touristes, tout le monde nous parle c'est assez sympa.
Le lendemain on a fait le tour du cratère. Le chemin sur la crête était vraiment très beau! Un peu ardu par endroits mais la vue des deux cotés (lac et vallee verte) était toujours là pour nous remettre d'aplomb.
On est même passé par des dunes de sable entourées de forêts de pins!!



On a donc passé deux soirs dans notre petite pension locale, tenue par des Indiens. Au départ, ils étaient gentils mais très timides. Heureusement, en apprivoisant les enfants, on a reussi à pas mal discuter avec eux. C'est comme ça qu'on a decouvert notre futur metier : Vendre des produits miracles pour faire pousser la barbe!! Et oui notre hôte (Manuel) était vraiment jaloux de la barbe de PA et lui a demande s'il mettait une crème particulière :P !! (il faut preciser que dans les bus on voit pas mal de vendeurs de produits miracles)Bon en plus on a assez bien mangé!


Et nous voila repartis avec nos sacs vers un village un peu plus loin : Chugchilán. Nous décidons d'y aller a pied, en passant par les petits chemins. Manuel nous fait un petit plan sur papier et nous explique le chemin. Cela devrait nous prendre 4h30.
Bon on avoue on s'est un peu perdu.... mais à chaque fois on a retrouvé la bonne route et on s'est rendu compte que le plan était vraiment tres representatif!!

Cette fois, on est passé de l'autre côte du volcan et on est descendu dans la vallée. Puis on est remonté sur le versant d'une autre montagne. Pffff... Un peu fatigant.

En arrivant, on est allé dans la pension que nous avait conseillé Manuel. Pas trop cher et vraiment relaxant (verdure, hamacs...) et nous y avons retrouvé tous les touristes du coin!!

Par contre le village était mignon mais n'avait pas de grand intérêt en soit. On a donc repris une camionetta dès le lendemain matin pour revenir a Latacunga. C'etait la camionette du Laitier. On a donc pu faire tout son trajet et voir comment marche ici 'el Lechero'. En gros, il a deux gros bidons dans sa camionnette et parcours les routes. Les gens l'arrêtent en chemin pour lui vendre du lait (versé directement du seau de plastique poussiereux dans le grand bidon) ou pour lui acheter du lait (pris avec un verre doseur dans le même bidon). En plus, la camionette est remplie avec tous les gens qui veulent descendre vers le village d'à côté : Sigchos.
Finalement on a payé avec d'autres touristes (4 allemandes et 1 ecossais) la camionette  pour descendre encore plus loin, jusqu'à latacunga. Waou au total, 4h30 de camionnette de suite ca fait mal! Heureusement ils avaient prévu la bache pour la pluie...

Et nous revoila a Latacunga depuis hier aprem. On a bien récupéré nos affaires a l'hotel et ce matin, on a fait un marché traditionnel a Saquisili mais c'est deja une autre histoire....

dimanche 7 mars 2010

Cuicocha, Ibarra et une rencontre improbable

Rebonjour nos chers lecteurs !
Bon depuis notre dernier message sur le blog, nous nous sommes encore bien baladés, avec notamment l'ascension d'un cratère avec en son centre un magnifique lac et 2 petites îles : le lac Cuicocha. Les photos arriveront prochainement... On a fait le tour du cratère par un sentier qui suivait sa crête. C'était vraiment magnifique ! Par contre il faisait super beau et on s'est payé de gros coups de soleil sur les épaules et la nuque. Dur ces derniers jours de porter nos gros sacs à dos :D. Pour le retour du lac vers notre hotel, nous avons pu tester le squat à l'arrière d'un pick-up déjà bien rempli et avons eu une grande discussion avec une petite fille qui nous demandait pourquoi on était blancs.

Hier nous sommes allés un peu plus au Nord encore, à Ibarra. Mais dès l'arrivée la ville ne nous a pas trop plu. Faut dire que notre précedante ville étape (Otavalo) et nos rando nature aux alentours nous avaient fait vraiment beaucoup de bien. Revenir dans une grosse ville pleine de poussière et de pollution et avec des gens moins accueillants était un peu dur. Mais heureusement Ibarra nous avait tout de même réservé une bonne surprise : nous sommes tombés nez à nez avec un jeune homme en polo AgroParisTech ! Et voilà comment a commencé notre soirée en compagnie de 4 Agro et Agrelles, actuellement en césure en Equateur, et 2 potes à eux. Comme quoi, parfois ca vaut le coup de porter son polo du SIA!! Ça nous a donné un bon coup de vieux puisque les actuels césuriens sont entrés à l'Agro après que Noémie en soit sorti ! Alors vous les non césuriens... Bref c'était sympa de passer une soirée avec des français. Attention, plusieurs d'entre eux s'étaient également fait voler à Quito, nous ne sommes donc pas les seuls :D.

On est donc reparti d'Ibarra dès le lendemain matin (ce matin), direction le Sud, avec comme première étape Latacunga. C'est une belle ville bien charmante, avec de nombreuses activités autour. D'ailleurs nous partons pour quelques jours voir un autre lac de cratère (notre nouvelle spécialité :D) et crapahuter dans la nature.

jeudi 4 mars 2010

Otavalo et un peu de repos

Cela fait maintenant trois jours que nous sommes a Otavalo.
En effet, apres toutes ces émotions, nous avons décidé de nous reposer un peu puis de quitter la capitale pour aller a Otavalo, village assez touristique au Nord de Quito, et de faire des ballades dans le coin.

Pas mal de repos, ballade dans la ville, leche étale sur le marché, encore quelques achats, ptits repas peperes dans le jardin de la place de la mairie... Tout cela au milieu d'une ville encore assez traditionnelle avec un peuple ayant garde ses traditions et son costume traditionnel. Les petites filles sont aussi dans le costume traditionnel, comme les adultes : longue jupe noire fendue d'un cote sur une jupe blanche, chemisier brode tres fin et jolis bijoux dores et oranges. C'est vraiment tres elegant meme si on oserait pas mettre cette tenue a paris (on pourrait pourtant tout acheter facilement ici car tout le monde s'habillant de la meme maniere, ils vendent ce type de vetement a foison). Bien sur, il reste pas mal de jeunes pour s'habiller a l'occidentale.

On a aussi fait une journee de marche pour atteindre un ensemble de lacs d'altitude : Mojanda.
La montee (17 km et 1200m de denivele) fut un peu longue sur la route en pierre. Mais heureusement le paysage etait superbe et on changeait souvent de perspective. En plus, les petites et grandes fleurs plus colorees les unes que les autres attiraient notre attention... Toutefois, comme vous pourrez le voir sur les photos, la pluie a souhaite nous accompagner sur une partie du trajet, le brouillard la suivant parfois.
Tout a coup, comme par surprise, nous sommes tombes sur la laguna Mojanda! Ouf soulagement, notre altimetre sous-estimait l'altitude a laquelle nous etions (notre but etant les 3700 m d'altitude annonces par l'office du tourisme). Ce lac entoure de deux grosses montagnes etait tres joli et nous avons pu nous poser pour dejeuner. L'arrivee de la pluie nous a permi de manger dans nos ponchos assis sur l'herbe mouillee, un regal!! Nous etions quasiment seuls pendant toute la ballade en dehors de quelques camionnettes qui nous depassaient avec leur gros nuage de fumee noire.



La pause n'a pas pu durer tres longtemps car il nous fallait absolument rentrer avant la nuit (18h-18h30 comme toujours en Equateur).
Du coup on s'est un peu depeches sur la fin et faire de la descente rapidement sur des cailloux sur 17km, on peut vous le dire, c'est pas du gateaux pour les genoux et les pieds!! Les batons nous ont quand meme bien aides (MERCI LUCIEN).
On est rentres a l'hotel tous creves et on a demande a ce qu'ils nous allument l'eau chaude pour qu'on puisse se doucher. (et oui on a pris un hotel avec eau chaude mais faut pas abuser quand meme :P )

Demain on va voir un lac de cratere, ca risque de pas etre simple d'y arriver entre les multiples bus et nos courbatures mais on verra bien :D