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mercredi 31 mars 2010

Café et bananes bio!! A la decouverte de la région d' "el Oro" (l'or)

Depuis la semaine dernière, que d'aventures! Tout d'abord on a avancé un peu notre projet sur l'impact de l'agriculture bio d'exportation sur les populations d'amerique du sud. Il était temps direz-vous!! Du coup on en a profité pour visiter des endroits très peu touristiques.
Tout a commencé dans la jolie ville touristique de Cuenca, dans un café appelé "Zaruma, le meilleur café du monde". Nous y avons rencontré Nolberto qui nous a présenté le merveilleux café de sa ville d'origine et nous a parlé d'un producteur bio. Nous avons donc pris tous les contacts et avons décidé de partir immediatement pour Zaruma, la ville du café, à 6h de bus de Cuenca, dans la province d' "el Oro".


Zaruma est une petite ville perchée de style colonial, avec pour une fois des rues en zigzag. Les maisons sont de toutes les couleurs et la place centrale domine la ville avec son jardin et son église. C'est vraiment très mimi. Nous sommes évidemment les seuls touristes et commençons rapidement à rechercher Enrique, le producteur de café bio. Tout le monde nous accueille très gentillement et on va d'ailleurs rapidement connaître beaucoup de monde que l'on aura l'occasion de voir quasiment à chaque fois qu'on sortira de l'hôtel!!


On arrive finalement à avoir un rdv avec Enrique. Très sympa, ils nous emmène chez lui avant de nous faire faire un tour du coin, à la fois axé sur le café mais aussi sur le tourisme (dégustation de sucreries locales, visite d'un atelier d'extraction d'or de roche brute sortant des mines artisanales, dégustation du meilleur ceviche de la ville...). On repart avec presque un kilo de café bio et plein de sucreries offertes par Enrique. On se rend vite compte que dans cette ville, tout le monde produit son propre café et le vend ensuite dans sa petite cafeteria-restaurant où le garde pour sa consommation personnelle. Il s'agit donc de très petites exploitations. De plus, ils produisent tous le l'arabica de grande qualité de manière naturelle. Cette ancienne région minière se converti de plus en plus vers l'agriculture, avec l'aide de la mairie, qui distribue des plantes de cafés gratuitement.

En dehors du café, ils produisent beaucoup de fruits et aussi des bananes. Cela nous a amené a goûter un certain nombre de spécialités culinaires locales à base de bananes plantain, pas toujours réjouissant.



La photo représente des bolón (boulette de banane plantain)  à la cacahouète au fond et au gras de porc devant, accompagnés de fromage local et d'un café.








On profite du calme de Zaruma pour s'y poser quelques jours, visiter une ancienne mine d'or, papoter avec nos nouveaux amis, se balader dans la ville...

Ensuite, nous nous rendons pour notre prochain rendez-vous à Machala, grosse ville côtière, plaque tournante de la banane, au niveau national comme international. Et en effet, en descendant de nos montagnes au climat clément, nous plongeons vers une mer de bananiers et une chaleur écrasante. 

J'en profite pour signaler que nous avons eu l'occasion de voir le dimanche des rameaux dans ces deux villes (puisqu'on a fait le trajet dimanche midi). Et dans les deux cas, ce fut impressionnant. L'église était décorée de rameaux dont principalement des feuilles de palmiers et des genres d'évantails tissés a partir de feuilles de palmier. La foule se pressait matin et soir à la messe et les églises étaient trop petites pour accueillir tout le monde, une grande partie des fidèles se trouvant alors debout à l'exterieur de l'eglise. Zaruma était incroyablement animée, les gens des villages autour étant descendus (ou montés) pour l'occasion. C'est la semaine sainte cette semaine alors on va essayer de voir des processions en fin de semaine, si on arrive a être au bon endroit au bon moment.

Revenons donc à notre sujet : les bananes bio. C'est cette fois avec difficulté que nous retrouvons notre contact ici. Il s'agit d'une association/coopérative qui travaille sur les bananes bio et qui tente de limiter la monoculture.  Elle regroupe des petits producteurs, seuls intéressés par le bio dans le coin et ayant vraiment la nécessité de se regrouper pour faire face aux grands exportateurs. Leur travail est très interessant et bien que parfois la communication soit un peu difficile et surtout quand il est question d'organisation, ils nous ont montré beaucoup de choses et nous ont vraiment bien accueillis. On a passé deux grosses matinées avec eux à discuter et visiter des exploitations de bananes bio. Face à tous ces champs de bananes qui modifient le paysage et le rendent monotone, leurs champs tentent de rompre la monotonie, conserver la biodiversité, tout en ameliorant les revenus, mettant l'accent sur une meilleure alimentation et en revenant à une agriculture plus traditionnelle.


Ces demi-journées étaient plutot épuisantes entre leur espagnol assez difficile a comprendre, la chaleur, le grand nombre de personnes rencontrées, les piqures de moustiques... Mais on a quand même profité de la soirée d'hier pour visiter le port "Puerto Bolivar", petite ville portuaire collée à Machala et d'où partent la majorité des bateaux de bananes, pour y déguster de délicieux fruits de mer (on a comme d'hab opté pour le ceviche). Nous sommes arrivés dans un endroit surprenant, la jetée étant couverte d'eau de mer en raison d'une trop grande marée et les nombreuses gargotes vendant des plats de fruits de mer presque les pieds dans l'eau. Nous avons mangé très tôt pour une fois et avons du coup pu voir le couché du soleil sur l'île d'en face de notre table.

D'ailleurs nous irons demain sur la plage de l'autre côté de cette île afin de découvrir les plages équatoriennes!!!

3 commentaires:

  1. Coucou!!
    vous avez l'air de passer un super voyage!! C'est super de vous suivre!! C'est tellement beau!! ça nous fait voyager un peu depuis Paris...
    je commençais à me demander si vous aviez oublié la culture bio ;-)!
    Bonne continuation
    Plein de bisouss
    Coline des gugu

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  2. Bonjour les deux! Nous n'avions pas eu l'initiative d'utiliser l'album! Manque réparé grâce à Fanny hier. Nous avons donc du travail sur la planche pour tout regarder! Nous venons de terminer le champ de bananes. Dire que cela nous a très intéressé, c'est peu dire car nous avons beaucoup travaillé dans les bananes (surtout moi). Effetivemen la différence est flagrante et réconfortante entre un champ bio et un qui ne l'est pas. Mais, dans le bac avant emballage, les bananes bio sont "traitées"? Avec quoi ?
    Merci pour toutes ces descriptions et commentaires très intéressants. Grosses bises et bonne continuation,
    Papou et Mimi

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  3. Super que vous ayez pu découvrir les albums photo, Merci Fanny!!!
    Je ne savais pas que tu avais travaillé dans les bananes! Je vais pouvoir te poser plein de questions !!

    Pour le traitement, on a pas très bien compris l'explication de l'agriculteur on doit faire des recherches sur internet mais il semble qu'il s'agisse d'un produit naturel ayant un effet sur le latex des bananes. Ce produit est autorisé par la règlementation en agriculture Biologique.

    Grosses bises a vous deux et a tous ceux qui lisent le blog!!!

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