Le trajet


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samedi 10 juillet 2010

Suite et fin de l'aventure à 4

Et voilà, Eugénie et Coco nous ont quitté hier soir, et sont actuellement en route vers Buenos Aires d’où ils vont reprendre un avion pour la France, où Coco devrait enfin retrouver son sac à dos (revenu tout seul depuis Madrid). C’est vraiment passé vite ces vacances avec eux et c’est assez étrange de se retrouver de nouveau tous les deux. Mais bon on va aussi pouvoir se calmer un peu et se mettre un peu plus au rythme local.
Du coup depuis le dernier message, nous avons fait pas mal de choses.
 
Tout d’abord, après réflexions diverses et organisations complexes, nous avons finalement décidé de commencer par visiter Sucre plutôt que Potosi. Nous y sommes arrivés après un long trajet de bus et un changement inopiné de compagnie à Potosi (les voyages en bus ont l’air vraiment plus complexes et plus fatigants en Bolivie que dans les autres pays que nous avons visité). C’est une jolie ville, très classe et calme. C’en est même surprenant ! Le centre est incroyablement propre et blanc. Du coup, tout y est assez cher, surtout les hôtels ! Et pour ce prix, le service n’est même pas exceptionnel. Bref, nous avons passé une bonne journée à nous balader dans cette jolie ville. 
 

Le lendemain matin, nous sommes allés au marché de Tarabuco, une petite ville à 1h30 de Sucre réputée pour son marché et son artisanat. Nous y avons évidemment fait plein d’emplettes, les tissages locaux étant magnifiques ! La tenue traditionnelle était elle aussi assez sympa avec des ponchos très colorés pour les hommes et des tissus à dominance noire avec quelques bandes de couleurs pour les femmes. Leurs chapeaux aussi étaient surprenants, malheureusement nous n’avons pas réussi à avoir de bonne photo de ces casques noirs et colorés aux allures étranges. Le marché comportait aussi bien sûr une zone de troc et des fruits et légumes en pagaille, des pommes de terres de toutes formes et des vêtements plus classiques. (oui oui vous avez dû vous en rendre compte, on aime les marchés. Ils sont tellement colorés et vivants !)
 

En revenant de Tarabuco nous avons passé quelques heures à Sucre en attendant notre bus du soir direction Oruro.
Encore un long trajet de bus difficile avec le froid ! C’est décidé, pour nos prochaines nuits dans le bus en Bolivie, nous prendrons nos sacs de couchage !
Nous sommes donc arrivés à 5h du matin à Oruro où nous avions rendez-vous avec une entreprise de quinoa bio. En attendant le rendez-vous à 8h30, nous avons traîné dans Oruro désert puis nous nous sommes installés dans un distributeur de billets fermé pour avoir un peu plus chaud. Quel soulagement quand le premier café a ouvert vers 7h40 pour nous proposer un petit déjeuner.
Nous avons passé les deux jours suivants avec le directeur de l’entreprise en question. Nous avons pu visiter l’usine de transformation de la quinoa (lavage, tri, empaquetage) puis avons passé un jour et demi dans l’altiplano à voir des paysages incroyables et à visiter quelques villages de producteurs de quinoa bio. C’est un système vraiment très différent de ce que nous avions pu voir précédemment au cours de notre projet car la quinoa rapporte un bon revenu aux producteurs. Néanmoins, les villages restent assez traditionnels et roots, avec tout de même, des beaux 4x4 tous neufs et des tracteurs ! C’est surprenant ! Par contre le pauvre PA a été malade pendant les 2 jours de 4x4, sûrement une combinaison de différents facteurs (altitude, fatigue, froid du bus, bouffe pas toujours tip top :P).
 

Nous sommes depuis avant-hier à Potosi. Le trajet en bus de Oruro à Potosi fut lui aussi assez agité. Déjà, ça commençait mal, Coco s’est fait volé de l’argent en montant dans le bus. Et puis, après 3h de route, le bus s’est retrouvé bloqué par des manifestants. Heureusement la compagnie avait prévu la chose. Nous avons donc récupéré nos affaires et marché avec un nombre incroyable de personnes vers l’autre côté, en essayant de retrouver l’autre bus de la même compagnie qui nous attendait pour poursuivre le chemin. Mais le blocage était grand et nous avons dû parcourir une bonne distance avec toutes nos affaires, à plus de 4000m d’altitude, en marchant rapidement de peur de ne plus avoir de places assises dans le deuxième bus. Et le bus était toujours plus loin… 
 
 
Mais au moins, nous avions l’une des seules compagnies ayant fonctionné ainsi et nous ne sommes donc pas restés bloqués des heures au milieu de nulle part. Cette marche a été un moment assez étrange tout de même. On croisait des gens comme nous, un peu perdus, marchant de tous côtés, mais aussi des bloqueurs en grandes réunions, des cailloux disposés partout sur la route, de temps en temps un paquet de véhicules bloqués…

Nous voilà donc à Potosi, une ville coloniale qui fut au XVIe siècle la plus grande ville du monde et qui est à présent la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde (4090m). Le centre colonial compte de très beaux bâtiments. Mais c’est aussi une ville minière (la fameuse mine d’argent est à l’origine de son ancien titre de capitale économique du monde). Mais la belle cité a fortement décliné depuis, suite à l’appauvrissement des réserves d’argent. 
 
 L'hôtel de la monnaie où étaient frappées les pièces espagnoles avec l'argent de la mine

Elle est aujourd’hui beaucoup plus pauvre que Sucre, beaucoup moins rénovée. On y voit vraiment beaucoup d’enfants travailler. Durant tout notre voyage nous avons vu des enfants travailler dans la rue (cirage de chaussures, vente de bonbons, de gâteaux…) ou aider dans le magasin des parents ou dans la ferme des parents… Mais là, c’est encore différent ! Ils travaillent dans le supermarché de la ville ou en tant qu’aide chauffeur dans les bus.
Depuis que nous sommes en Bolivie, on sent une vraie différence de niveau de vie avec le Pérou mais aussi une différence de fonctionnement et de traditions.

A présent nous allons nous reposer un petit peu à Potosi avant de reprendre la route vers le nord et continuer un peu notre projet. Notre parcours en Bolivie n’est pas très logique niveau circuit et trajets de bus mais finalement, ça va bien fonctionner et nous allons pouvoir continuer à découvrir ce pays plein de surprises.

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